Huntington nous livre dans son oeuvre la nouvelle donne mondiale et il avertit les pays occidentaux de la menace que constitue la Chine ou l'islam pour leur puissance. Le Choc des civilisations apparaît donc comme une thèse essentielle à la bonne compréhension des enjeux de ce monde nouveau et se révèle aujourd'hui encore particulièrement efficace pour rendre compte des évènements politiques majeurs survenus depuis le début des années 1990. Quel est le poids de la religion dans le monde de l'après-guerre froide ? (...)
[...] Ainsi, l'homme va progressivement se libérer des croyances, des interprétations, des mythes que l'Eglise lui imposaient auparavant pour devenir véritablement autonome ce que montre Gauchet avec la phrase : Plus les dieux seront grands, plus leur puissance sera considérable, plus on leur fera supporter directement l'invention du monde, et plus en réalité les hommes auront par leur biais accès à la nécessité sensée de l'origine. C'est le paradoxe fondamental de l'histoire des religions : la montée en puissance des dieux à laquelle il ne serait pas absurde de la ramener ne s'est pas faite au détriment des hommes, en accentuant leur assujettissement, mais à leur profit. Par conséquent le christianisme serait selon les termes de l'auteur la religion de la sortie de la religion dans le sens où elle a engendré tous les éléments qui contribuent, selon Gauchet, à sa perte. [...]
[...] Gauchet estime qu'il existe des croyants dans un monde d'au-delà de la religion, d'au-delà de la société structurée par la dépendance envers les dieux ; monde où une majorité éventuelle de croyants, voire une quasi unanimité en matière de foi, n'entraîne par l'organisation religieuse de la cité. Dans ce processus, Gauchet attribue un rôle déterminant au christianisme. En effet, le christianisme a engendré un monde qui le conteste et qui, d'autre part, peut se passer de lui. Par exemple, en France, le catholicisme était associé à la monarchie absolue d'Ancien Regime. [...]
[...] -La civilisation japonaise dérivée de la civilisation chinoise et apparue entre 100 et 400 ap. J.C. Pour Huntington, une civilisation repose sur plusieurs critères de définition : le sang, la langue, la religion, la manière de vivre. Le plus important d'entre eux est la religion. Ces civilisations peuvent disparaître mais au bout d'une période extrêmement longue. Elles ne revêtent aucun rôle politique, ce n'est qu'une entité culturelle. Ainsi, des individus habitant deux pays différents, peuvent se ressentir d'une même civilisation et ainsi développer des affinités fortes en dépit de leur différence. [...]
[...] De plus, Huntington montre parfois des signes d'égarement dans son analyse. Il perd parfois le fil conducteur de sa thèse. C'est notamment le cas du chapitre où un amoncellement de chiffres divers remplace la démonstration. C'est aussi le cas du passage sur la relation sino- musulmane. En effet, l'auteur nous y décrit les relations ambiguës et décriées que la Chine entretiendrait avec les pays du Moyen-Orient dans la mesure où ce pays livrerait les secrets de l'arme nucléaire à des pays tels l'Iran ou la Syrie. [...]
[...] Analyse comparée du Choc des civilisations et du Désenchantement du Monde Le Choc des civilisations Samuel P.Huntington C'est une œuvre fondatrice qui va révolutionner notre vision des affaires internationales Z. Brzezinski. I. L'auteur Samuel Phillips Huntington, né le 18 avril 1927, dirige actuellement l'Institut des études stratégiques d'Harvard. Il dirige le John M.Olin Institute for Strategic Studies Il a été expert auprès du Conseil national américain de sécurité sous la présidence de Jimmy Carter. Il est le fondateur de la revue Foreign Policy. Il est notamment l'auteur du Choc des civilisations, Qui sommes-nous ? ou encore Identité nationale et Choc des cultures. II. [...]
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