Le bonheur semble a priori être le bien suprême, celui qui est au-dessus de tous les autres, recherché par tous. Mais si tout homme cherche à être heureux, cela ne signifie-t-il pas qu'aucun homme n'est heureux et que le bonheur n'est qu'un idéal inaccessible ? Ne devons-nous pas alors (...)
[...] Mais c'est un devoir que de chercher à être heureux A. Le bonheur, une affaire de chance Si le bonheur se comprend relativement à son étymologie (augurium, chance il est vain de le chercher, puisqu'il dépend du destin, de notre bonne fortune. Chercher quelque chose, c'est essayer de réunir les conditions nécessaires à son effectivité : comment est-ce possible si le bonheur n'est pas affaire de maîtrise personnelle ? Mais quelles que soient les difficultés imposées par le destin, ne peut-on pas concevoir le bonheur comme capacité à les accepter : le bonheur est avant tout affaire d'esprit, et non d'évènement. [...]
[...] Peut-on ne pas chercher à être heureux ? Introduction Le bonheur semble a priori être le bien suprême, celui qui est au- dessus de tous les autres, recherché par tous. Mais si tout homme cherche à être heureux, cela ne signifie-t-il pas qu'aucun homme n'est heureux et que le bonheur n'est qu'un idéal inaccessible ? Ne devons-nous pas alors sortir de l'illusion et comprendre qu'on ne doit pas chercher à être heureux, puisque c'est impossible ? De plus, si le bonheur est un état de satisfaction totale que chacun conçoit de manière différente, puisque tous n'ont pas les mêmes désirs, rechercher son bonheur égoïstement, n'est-ce pas se proposer une fin immorale ? [...]
[...] mais c'est une recherche vaine Le bonheur est un idéal que tous se proposent, mais n'est-il pas un but inaccessible ? Si, comme le définit Kant, le bonheur en tant que satisfaction de toutes nos inclinations est un idéal de l'imagination qui varie d'un individu ç l'autre et au cours même de notre vie, ne perdons- nous pas notre temps à le poursuivre ? On peut ne pas chercher à être heureux, à partir du moment où l'on comprend que c'est illusoire. On ne cherche que ce que l'on n'a pas. [...]
[...] Ainsi nous ne vivons jamais, nous espérons de vivre ; et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. C . et égoïste La recherche du bonheur manifeste en outre l'égoïsme de l'homme : celui qui cherche à être heureux cherche d'abord son propre bonheur, et il se peut que celui-ci entre en conflit avec le bonheur d'autrui. Si la morale nous impose le respect d'autrui, elle nous recommande alors de ne pas agir en vue de nos intérêts personnels, mais simplement par devoir. [...]
[...] Tel est le dynamisme aristotélicien. Cette systématisation des phénomènes se fonde sur une métaphysique qui explique le dynamisme à partir d'un rapport de la forme à la matière, de l'acte et de la puissance. La métaphysique fonde la physique sur une théologie, sur une théorie de Dieu comme moteur de l'univers, comme acte pur. Aristote semble hésiter entre la théorie d'un Dieu transcendant, pensée de la pensée et celle d'un Dieu immanent, vivant éternel parfait Les œuvres de morale et de politique (Ethique à Nicomaque, Politique, Politique des Athéniens) allient de façon parfois curieuse les préjugés des cités grecques d'alors (nécessité de l'esclavage, notion de races nées pour être esclaves, morale réservée à l'élite aristocratique) et des vues novatrices et modernes (importance de la pratique en morale ; rôle du milieu géographique, économique et social ; idée d'une science politique fondée sur l'expérience). [...]
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