L'homme est soumis à la temporalité, au devenir. Or l'expérience du temps c'est l'expérience de l'éphémère et de l'altérité. Le temps nous fait sans cesse changer. Je ne suis déjà plus celle que j'étais il y a un instant. Avant toute chose, définissons les termes principaux à ce sujet. Changer, c'est l'acte de devenir différent, de modifier, de passer d'un état à un autre. Devenir, marque le passage à un autre état et est synonyme de « changer ». Le devenir exprime aussi le fait d'être soumis à l'action du temps. Ainsi que quelqu'un d'autre, exprime la différence par rapport à une identité initiale. L'autre est étranger à moi-même. Peut-on devenir autre chose que soi-même ? Est-il possible de ne pas ou de ne plus être soi-même ? Qu'est-ce qu'il me permet d'affirmer qu'il s'agit de la même personne ? Le changement implique-t-il l'acquisition d'un nouveau moi ? Quel rôle joue le temps dans cette constitution et dislocation de moi ? Qu'y a t-il de commun entre l'enfant insouciant que j'étais, l'adolescente que je suis et le vieillard que je serais ? Sans doute rien. Pourtant c'est toujours de moi qu'il s'agit. Il se pose donc la question de l'identité entre le changement et la permanence d'un individu.
Afin de répondre à ces différentes questions, nous réfléchirons tout d'abord sur la permanence d'un individu puis nous nous tournerons dans la critique de celle-ci et donc le changement, pour finir sur la continuité d'une histoire qui ne se fonde sur aucune permanence essentielle.
Il est possible de partir de l'évidence selon laquelle nous avons qu'une seule identité sauf maladie, comme la schizophrénie. C'est l'unicité de notre corps et de notre pensée qui nous fait éprouver ce sentiment d'évidence à chaque instant de notre vie, ce sentiment nous conduit à penser que le changement ne change rien d'essentiel mais ne modifie que des caractéristiques sans « importance » de ce que nous sommes (...)
[...] GIRARD Flore 03/10/2011 TS1 Philosophie Sujet : Changer est-ce devenir quelqu'un d'autre? L'homme est soumis à la temporalité, au devenir. Or l'expérience du temps c'est l'expérience de l'éphémère et de l'altérité. Le temps nous fait sans cesse changer. Je ne suis déjà plus celle que j'étais il y a un instant. Avant toute chose, définissons les termes principaux à ce sujet. Changer, c'est l'acte de devenir différent, de modifier, de passer d'un état à un autre. Devenir, marque le passage à un autre état et est synonyme de changer Le devenir exprime aussi le fait d'être soumis à l'action du temps. [...]
[...] C'est la conséquence du rapport de la conscience à soi-même. En effet une personne sait qu'elle peut être physiquement ressemblée, exemple d'un jumeau, mais que ces deux individus restent différents, en effet ils ne vont pas aimer et ressentir les mêmes choses. Une personne c'est aussi une conscience morale, comme l'a dit Descartes je pense donc je suis le moi témoigne de nos actes. L'âme et donc notre conscience sont le sujet de ces actes. Or le sujet qui décide est dit atemporel, ses décisions sont variables au cours du temps mais c'est toujours le même moi qui décide. [...]
[...] Le moi reste identique. L'unicité d'un individu dépend t-elle d'un noyau invariant? Cette réponse semble toutefois être insuffisante puisqu'elle contredit une autre évidence, qui nous montre parfois que nous sommes radicalement opposés à ce que nous avons été dans le passé. En effet, il nous apparaît que rien n'est complètement définitif en nous, que ça soit le corps ou l'esprit, puisque nous avons vu que non pouvions changer autant d'apparence physique que d'idées et de façon de penser. Ainsi, si nous sommes susceptibles de changer au fur et à mesure de nos expériences, il semble impossible de croire à une permanence de l'identité, ce qui conduit à penser que nous devenons quelqu'un d'autre qui ne serait pas prédéterminé. [...]
[...] Le changement est donc l'acquisition du sujet par lui même, il peut se voir en tant que chose puisqu'il possède une conscience. On peut en conclure que changer, ce n'est pas devenir étranger à celui que l'on était avant, donc ne pas devenir autre, mais changer, c'est partir à la conquête de soi-même, de se réaliser en tant qu'individu, devenir soi. Le changement manifeste les choix et les actes propres à chaque individu. Cette faculté à se modifier et à évoluer marque la liberté de l'homme qui peut décider de ce qu'il sera. [...]
[...] L'autre est étranger à moi-même. Peut-on devenir autre chose que soi-même? Est-il possible de ne pas ou de ne plus être soi-même? Qu'est-ce qu'il me permet d'affirmer qu'il s'agit de la même personne? Le changement implique-t-il l'acquisition d'un nouveau moi? Quel rôle joue le temps dans cette constitution et dislocation de moi? Qu'y a il de commun entre l'enfant insouciant que j'étais, l'adolescente que je suis et le vieillard que je serais ? Sans doute rien. Pourtant c'est toujours de moi qu'il s'agit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture