Identité, apparence physique, apparence mentale, moi introspectif, moi intérieur, âme, dualisme cartésien, René Descartes, John Locke, Le Prince et le savetier, Franz Kafka, La métamorphose, Paul Ricoeur, Freud, cogito ergo sum, mémoire, regard d'autrui, codes sociaux, aliénation, psychanalyse, surmoi, ça, inconscient
On pourrait d'abord définir l'apparence comme ce qui est visible du point de vue extérieur, cela peut être mon corps, mes habits, aussi bien que mon caractère, ma façon d'être. Mon apparence est ce que je montre, aussi bien physiquement que psychologiquement. Il sera important de garder à l'esprit que l'on ne parle pas uniquement de l'apparence physique. Le moi introspectif, que l'on appelle aussi moi intérieur, moi en profondeur ou tout simplement moi, serait plus ce que l'on considère comme notre âme, notre essence, ce qui fait notre unicité. Nous comprendrons comment ces deux caractères de l'individu sont liés.
[...] Ou alors le cas des personnes transgenres illustre très bien ce lien. Ici, le moi intérieur va directement s'exprimer sur l'apparence de ces personnes et ceci de façon très marquée. Cela, indépendamment des codes sociaux, être transgenre est parfois difficile à vivre en société. Ces multiples exemples montrent le lien étroit que le moi intérieur a sur l'apparence. En conclusion, nous avons vu que les thèses philosophiques pensaient d'abord que le moi en profondeur et l'apparence n'étaient pas directement en lien. [...]
[...] Le moi n'est donc pas l'apparence physique. Mais dans ce texte de Locke, on peut se demander si en se transformant, le savetier, en vivant comme un prince, ne sera pas impacté dans son moi introspectif par les normes sociales, son nouvel environnement, etc. La place de l'apparence physique dans l'identité Cela nous amène à réfléchir sur l'aspect social de l'apparence. En effet, là où l'apparence prend une réelle importance, c'est face au regard d'autrui. Ce que je vais décider de montrer de ma personnalité, de mon apparence, est conditionné par de multiples normes et valeurs sociales. [...]
[...] Ce sujet serait en fait construit sur le ça, le moi et le surmoi. Le ça est un inconscient refoulé, il s'agit de toutes mes pulsions, tout ce que j'aimerais faire, mais que je ne peux pas faire, car la société, par exemple, m'y contraint. Ces normes et interdits sociaux se présentent sous la forme du surmoi. Ainsi le ça et le surmoi agissent sur le moi en s'équilibrant. Nous avons compris avant, que le surmoi, les codes sociaux, agissaient sur l'apparence que je vais me donner en société, affectant alors inévitablement le moi introspectif. [...]
[...] Le changement d'identité en apparence signifie seulement cacher ou montrer des pans de son moi profond. Cela affecte d'une certaine façon le mois en profondeur, car celui-ci va se construire sur ce que je décide de montrer ou non. Et inversement, le moi en profondeur va en partie se projeter sur mon apparence. On peut donc penser que le sujet est en réalité construit sur une balance de l'apparence et du moi introspectif qui sont liés entre eux, chacun influençant l'autre. [...]
[...] Et ceci, aussi bien sur l'apparence mentale, que physique. L'apparence physique et l'apparence mentale sont en partie liées, l'apparence mentale que je vais me donner, ressemblera sûrement à l'apparence physique que j'ai (tatouages, coupe de cheveux, habits . L'appartenance à un groupe revendiquant telle ou telle valeur, influence en grande partie l'apparence physique que l'on va chercher à se donner. Les styles sont souvent liés à des groupes sociaux (religieux, classes sociales, hobbies). Mais alors que se passe-t-il quand le moi intérieur se libère des codes sociaux ? [...]
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