Affirmer "à chacun sa vérité" est un principe de tolérance important dans nos sociétés. Mais l'affirmer revient en quelque sorte à remettre en cause le principe d'une vérité absolue et immuable au profit d'un relativisme et d'une subjectivité de toute vérité. Plus généralement, la définition de vérité fait aussi l'objet de nombreux débats. La question qui se pose est la suivante : chaque personne possède t-elle une vérité qui lui est propre ?
Nous nous interrogerons d'abord sur les différentes perceptions de la vérité par les individus, avant de voir qu'il n'y a pourtant qu'une seule réalité possible, ensuite nous verrons que l'Homme se sert, et cherche toujours de part ses perceptions, à atteindre une vérité qui serait pour lui absolue (...)
[...] Ferdinand Alquier affirme que croire à la science est une illusion. Elle réduit la nature à la cohérence d'un système, explique un phénomène par un autre. La science évolue et donne l'impression de s'approcher de la vérité, alors qu'elle ne fait que corriger une construction par une autre, une théorie par une autre. C'est parce que rien n'est vrai que la science progresse L'homme ne pourra donc jamais atteindre la vérité absolue. L'homme pourra t'il donc jamais atteindre une vérité absolue? [...]
[...] Relativisme Chacun sa vérité c'est aussi accepter le fait d'un relativisme de la vérité. Ainsi un vent peu sembler tiède pour quelqu'un ou glacé pour un autre, pourtant il s'agit bien du même vent réel. Et on ne peut pas forcer la personne à trouver le vent froid car pour elle c'est faux. Platon dans Théétète s'interroge sur un vin qui semble amère à Socrate malade, et doux à Socrate bien portant. Chaque homme étant unique, il ressent les choses différemment. [...]
[...] Mais ce fort relativisme revient à adopter un certain scepticisme. A chacun sa vérité revient à s'en tenir à un certain relativisme du vrai, à des opinions incertaines et des sensations subjectives. Donc à nier toute possibilité de découvrir aucune vérité authentique et par conséquence à renoncer à tout effort de la chercher. Ou bien à s'en tenir à un état de questionnement perpétuel sans espoir d'obtenir une réponse assurée. En vérité, il faudrait plutôt parler de à chacun son opinion la vérité se devant d'être universelle ou bien n'est pas accessible à l'être humain. [...]
[...] L'opinion pense mal. elle ne pense pas . On ne peut rien fonder sur l'opinion ; il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. il ajoute que l'opinion en droit, toujours tort L'esprit scientifique interdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas. Il faut savoir ce poser les bons problèmes, pour un scientifique, toutes connaissances et la réponse à une question. Toujours d'après Bachelard Rien ne va de soi. Rien n'est donné. [...]
[...] Quelqu'un ayant connu une extrême misère aura une autre conception de la vie qu'une personne ayant vécu dans un milieu favorisé. L'individu va donc accumuler bonnes et mauvaises opinions qu'il prendra comme vérité. Quelqu'un ayant connu la guerre la verra comme quelque chose d'absolument mauvais, d'autres personnes y verront tout de même des avantages, par exemple géopolitique. Il pourra donc se positionner différemment face à des sujets comme l'amour ou la guerre selon sa culture, ses expériences ou encore sa religion. [...]
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