A première vue, nous pouvons nous dire que chacun devrait dépendre de son mérite. Car ce mérite signifie rendre digne d'estime une personne. Ainsi, si l'on veut réussir dans la société, on pourrait se baser que sur son propre mérite, vu qu'il ne dépend que de nous.
Si l'on se donne les moyens, pourquoi ne pas en être récompensé ? On ne peut rien refuser à quelqu'un qui fait des efforts pour obtenir ce qu'il veut, car il a travaillé pour en arriver là. De plus, la notion d'équité entre alors en jeu, surtout dans nos sociétés où l'égalité prône, si chacun mérite ce qu'il exige, alors chacun devrait avoir ce qu'il exige. Le mérite est alors ici un moyen d'attribuer à chacun ce qui lui revient de droit, vu qu'il a fourni le travail ou les efforts qu'il avait à procurer.
Il semble légitime de reconnaître donc cette phrase qui signifie que tous les hommes peuvent arriver au même point dans la société s'ils s'en donnent les moyens.
[...] Le mérite peut donc être à la base d'une hiérarchie dans une société vu que chacun pourrait accéder à n'importe quel poste selon son mérite. Le fait de se baser sur le mérite au sein d'une société confère aux individus une certaine égalité des chances. Cette égalité des chances peut se définir comme le fait d'attribuer la même possibilité d'accéder à quelque chose à un individu sans prendre en compte les caractéristiques morales, ethniques, religieuses, ou surtout financières et sociales des générations précédentes de cet individu. [...]
[...] On peut alors parler ici de reproduction sociale. Dans ce cas ne serait-il pas injuste de prôner le mérite si chacun n'a pas la même quantité d'effort à fournir pour arriver au même point qu'un autre ? On peut donc remettre en cause la formule qui affirme que tout le monde peut arriver à ses fins de la même façon. Le mérite est donc à analyser avec précautions si l'on veut rester dans un système d'équité entre les individus sans pour autant basculer dans un modèle d'égalité ou chacun serait semblable à l'autre. [...]
[...] En effet, tous les individus partent d'un même capital économique, social et culturel. Il n'y a donc pas d'inégalités de départ, et les individus peuvent ainsi se démarquer les uns des autres par leurs propres efforts. Les plus méritants sont donc ceux qui seront les mieux placés dans cette hiérarchie, car il existe dans ce cas l'inégalité des chances. Pour exemple nous pouvons prendre plusieurs fils d'ouvriers, vivants dans le même quartier, étudiants dans le même lycée, qui vont se démarquer et se positionner dans la société les uns par rapport aux autres grâce à leur travail et leurs efforts. [...]
[...] Ce capital peut se présenter sous différentes formes, de plus l'effet de dominance est plus fort que l'effet de méritocratie. La méritocratie s'oppose à ses propres limites qui sont les capitaux qu'un individu est amené à disposer dès sa plus jeune enfance. Il existe différents types de capitaux qui peuvent plus ou moins influencer la réussite professionnelle ou sociale de l'individu. Ainsi, le capital économique est l'un des plus déterminants, car dans nos sociétés, sans argent, la vie est forcément plus rude, rien que pour l'accès aux études et aux matériels permettant une bonne réussite scolaire, comme l'accès aux établissements privés. [...]
[...] Le capital, quel qu'il soit, est un facteur important à prendre en compte. Il faut donc comprendre dans quelles conditions le mérite est un bon critère. Le mérite peut en effet être un bon critère pour départager les individus et rendre une société plus équitable. Cependant, il ne s'applique pas tout le temps, car face au milieu social il ne résiste pas. Ainsi, pour départager les individus d'un même milieu social il est légitime d'utiliser ce critère pour bâtir une hiérarchie sur le mérite. [...]
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