Certitude de la mort, existence absurde, Jean-Paul Sartre, mort inéluctable, postérité, Vladimir Jankélévitch, résignation, suicide, absurdité de la mort, Albert Camus, divertissement, place de l'Homme, Aristote, âme immatériel, immortalité, Blaise Pascal
Pour un être conscient, la mort est un événement absurde qu'il est impossible de justifier rationnellement et qui n'a aucun sens. Mourir, c'est en effet retourner au néant. De plus, si je sais que je vais mourir, je ne sais ni quand ni comment (sauf suicides et condamnés à mort). La mort est inéluctable, mais parfaitement indéterminée. Tout ceci la rend donc doublement absurde. "Un condamné, parmi les condamnés, qui ignore le jour de son exécution, mais qui voit exécuter chaque jour ses compagnons de geôle". C'est ainsi que Jean-Paul Sartre définit la mort dans "L'être et le néant" (1943).
[...] En faisant ce choix, il s'inscrit dans le mouvement de l'existence, malgré sa volonté de ne pas y participer. « L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. » Sartre, L'existentialisme est un humanisme (1945) La conduite la plus logique semble alors être celle du suicide : puisque la mort est absurde, l'existence l'est aussi. Se donner volontairement la mort pour échapper à l'absurde semble donc être la seule solution logique. [...]
[...] Il s'agit de l'âme. « L'âme est, au sens primordial, ce par quoi nous vivons, percevons et pensons. » Aristote, De l'âme. Si l'âme est immatérielle, elle est incorruptible : elle ne disparaît pas avec la mort, mais se délie simplement du corps, et subsiste. Elle est donc immortelle. Or, pour les matérialistes, quelque chose d'immatériel et d'immortel est difficilement concevable. Croire en cette âme relève d'un acte de foi. La foi est une attitude de l'esprit à la fois de croyance et de confiance en quelque chose ou quelqu'un, qui n'est pas fondée en raison, mais ressort du cœur et de l'intuition. [...]
[...] Selon Pascal, le divertissement est la plus grande de nos misères, parce qu'il nous détourne de la pensée de notre propre misère. De plus, on ne guérit pas de sa nature imparfaite d'homme par le divertissement. Mais peut-être que la mort n'est qu'un passage vers une autre vie, différente de celle-ci, que nous ne pouvons pas appréhender, mais au moins imaginer, si ce n'est espérer. Peut-être qu'elle est une nouvelle naissance. Mais une telle hypothèse, comme le veut la croyance, suppose la persistance au moins partielle de ce que nous sommes, au-delà de la mort. [...]
[...] La certitude de la mort rend-elle l'existence absurde ? I. La mort : un événement absurde Pour un être conscient, la mort est un événement absurde qu'il est impossible de justifier rationnellement et qui n'a aucun sens. Mourir, c'est en effet retourner au néant. De plus, si je sais que je vais mourir, je ne sais ni quand ni comment (sauf suicides et condamnés à mort). La mort est inéluctable, mais parfaitement indéterminée. Tout ceci la rend donc doublement absurde. [...]
[...] La question de la postérité vient rejoindre cette idée. En effet, si je laisse quelque chose à cette postérité, cela me permet de devenir en quelque sorte « immortel », de continuer à vivre à travers les autres, à travers ce que j'aurais laissé sur Terre ? Mais qu'est-ce que cela m'apporte réellement si je ne suis plus là pour en profiter ? « Nous mourrons, mais la séance continue, hélas La séance, il est vrai, continu . Mais sans moi. [...]
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