Présentation des techniques de fabrication de la céramique sigillée, les caractéristiques de cette céramique et ses techniques de production.
[...] Après une présentation de ce type de vases, nous développerons les techniques de fabrication, puis nous donnerons quelques informations sur les ateliers Qu'est-ce que la sigillée ? On appelle sigillée (terra sigillata) les céramiques décorées ou signées avec des poinçons, des sceaux (en latin : sigillum). Plus précisément, ce sont les moules en terre cuite dans lesquels sont fabriqués les vases qui sont estampillés et qui impriment les motifs. Par extension, on désigne par ce nom tous les vases décorés ou non, signés ou non, d'une pâte fine frittée (semi-vitrifiée), le plus souvent rouge ou orangée. [...]
[...] Les teintes de la terre cuite sont souvent beige à rougeâtre selon l'influence des minéraux oxydés. L'apport en oxygène dans le laboratoire est assuré par la conception du four ou par ouverture du dôme de cuisson. - Le mode B : la cuisson menée en atmosphère réductrice, obtenue par suppression de tout apport en oxygène. Les teintes sombres, gris à noir, caractérisent généralement les céramiques produites en mode B. Des combinaisons de ces deux modes existent, comme le processus réducteuroxydant et oxydo-réducteur. [...]
[...] La fabrication comporte plusieurs phases. - le tournage : le vase est monté à l'aide du tour du potier, - le séchage, - la décoration, qui peut être de plusieurs types : incisions à la gouge, barbotine c'està-dire relief appliqué au pinceau ou brosse, applique à l'aide d'un petit moule, molette (guillochis ou molette à casier), estampage en creux avec des poinçons, peinture en barbotine à pigment - l'engobage, qui consiste à faire tremper le vase sigillé dans un bain de barbotine (mélange très liquide d'argile et d'eau), ce qui donnait au vase cuit un revêtement brillant résistant, de bonne transparence et accentuant la teinte rougeâtre du vase. [...]
[...] Le four était ensuite vidé, nettoyé, consolidé et préparé pour la cuisson suivante. On estime qu'il se passait une quinzaine de jours entre deux cuissons Les lieux de fabrication : fonctionnement de l'atelier Les potiers se sont généralement installés dans des régions où ils pouvaient puiser leurs matières premières : l'argile, l'eau et le bois. A l'époque gallo-romaine, les artisans potiers sont rassemblés dans des ateliers regroupés en officines. Différents artisans travaillaient dans une même officine, avec des taches déterminées : - la confection des poinçons était surtout le rôle des patrons, - la confection des moules, - les tourneurs, généralement les artisans les plus habiles, - le personnel attaché aux fours (gestion du foyer, approvisionnement en bois - le personnel chargé de l'extraction et du travail de l'argile, - Enfin, au bout de la chaîne, les commerçants qui ont permis la diffusion des vases. [...]
[...] Pour leur datation, le répertoire des formes classiques le plus usité est celui créé par Hans Dragendorff, archéologue allemand de la fin du XIXe siècle. Cependant, d'autres spécialistes ont complété ses travaux, comme J. Déchelette en France. Les indices typologiques que l'on retrouve dans la bibliographie (Dech ou Drag par exemple) font directement référence aux catalogues de formes publiés par ces chercheurs Techniques de fabrication de la sigillée 1. Extraction de l'argile La fabrication de sigillée nécessite l'emploi d'une argile de bonne qualité. [...]
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