Sans doute est-il légitime, à condition de s'en tenir au sens strict du terme, de voir une dimension anthropologique dès l'origine dans notre tradition philosophique : s'interroger sur le passage de la nature à la culture, sur la nature humaine, sur la vie des hommes en société…c'est sans conteste, au moins dans l'intention, contribuer à une édification des sciences de l'homme. Ainsi défini, le projet tend à réduire la fonction de l'anthropologie à celle de partie, ou de double de la philosophie. Pour conquérir sa spécificité, l'anthropologie semblait avoir le choix, dans un premier temps entre deux issues : délimiter un champ qui lui soit propre au sein même de la philosophie, ou définir son objet de telle façon qu'il l'autorise à revendiquer le statut de science exacte. L'homme est un animal suffisamment complexe pour permettre, voir encourager, la multiplicité des points de vue : le XVIIIe siècle choisit simplement de distinguer précisément deux grands domaines dans l'anthropologie. Rattachée aux sciences de la vie, l'anthropologie physique se fixe pour tâche d'étude des variations des caractères biologiques de l'homme dans l'espace et dans le temps. A l'anthropologie philosophique, en revanche, Kant assigne une finalité pragmatique : de l'étude des hommes devrait découler la connaissance des moyens de conduire l'espèce humaine vers son plus haut degré de perfection
[...] Ainsi, le jeune qui ne sait pas lire apprend peu à peu cette compétence grâce à l'aide de ses semblables qui ont choisi de consacrer leur vie à cela. On pourrait bien évidemment objecter que chez les animaux, il y a aussi une éducation. Le petit oiseau apprend ainsi progressivement à voler, mais cette éducation n'en est une que dans la mesure où le petit oiseau développe des compétences qu'il possède déjà de manière latente tandis que pour l'homme, il n'y a rien de tel. [...]
[...] Définitions Animaux : ce qui est animé, vivant, c'est-à-dire qui doit se nourrir, se reproduire, se mouvoir, mourir Homme : l'être humain Problématique L'homme est-il un animal comme les autres ? Introduction, plan détaillé, conclusion Introduction Par de nombreux aspects, les animaux et les hommes se ressemblent. Les deux ont besoin de se nourrir, de se reproduire, de se mouvoir, les deux connaissent également, en tant qu'être vivant, la fin inéluctable qu'est la mort. En ce sens, on peut dire que l'homme est un animal. Cependant, l'homme possède des compétences que l'animal ne semble pas avoir développées. [...]
[...] Mais devons-nous pour autant nous sentir supérieurs ? La tentation est grande de se sentir supérieur à l'animal. La formulation de Kant nous invite presque. Cependant, disposer de la conscience n'est-ce pas aussi disposer de la conscience du fait que la vie est un bien précieux ? Conclusion Comme nous l'avons vu, s'il existe de nombreuses ressemblances entre l'homme et l'animal, ce qui les différencie les différencie de manière radicale. L'homme est un animal politique, nous disait Aristote, un animal capable de s'organiser socialement au travers de lois, de règles qui n'ont rien de naturel. [...]
[...] Son langage, par le fait qu'il soit articulé n'est pas un simple ensemble de signaux. Sa capacité de transformer le monde, son travail l'amène à modifier de manière radicale son environnement. Mais lorsqu'il exerce cette capacité sur lui-même, lorsqu'il se cultive, lorsqu'il éduque les plus petits des siens, l'homme témoigne de la conscience qu'il a de lui-même et c'est évidemment à ce niveau que la différence est la plus grande. Cependant, le fait de disposer de cette conscience de soi ne doit pas nous permettre de nous considérer comme supérieurs, bien au contraire, il doit nous servir à respecter la vie dans toutes ses manifestations. [...]
[...] Par ailleurs, l'organisation sociale de l'homme se fait le plus souvent à l'aide de lois choisies, votées, autrement dit, l'homme témoigne de sa capacité de réflexion dans son organisation sociale. L'homme parle. Là encore, il est possible d'objecter que les animaux disposent d'une certaine forme de communication. Par exemple, les fourmis sont en mesure d'envoyer des signaux afin de prévenir d'un danger, de signaler un lieu où se trouve de la nourriture, mais ce langage est, comme nous venons de le dire, composé de signaux. Chez l'homme, le langage passe par les mots qui vont bien au-delà de simples signaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture