Ce qui se comprend : cette partie de l'intitulé renvoie à tous les objets susceptibles de compréhension. Il faut donc tenter de définir ce qu'on entend par compréhension. L'étymologie du terme renvoie à l'idée de ‘prendre avec' (cum : ensemble, avec…). Ce qui se comprend est donc ce que je prends avec, avec le monde allant de soi, le monde que je n'interroge pas. Le ‘monde allant de soi que je n'interroge pas' est ‘le monde déjà là', celui qui se présente à moi tel quel (cette notion est particulièrement développée par le phénoménologue Alfred Schutz). Comme l'indique une partie de l'expression de Schutz, ce monde, je ne l'interroge pas. Dés que je l'interroge, je le prends pour objet d'étude, il ne va donc plus de soi, il devient extérieur…
[...] A la suite de ce dernier, il offre une explication de l'acte de compréhension dans son œuvre Vérité et méthode Pour lui, l'acte de comprendre comporte trois moments : la compréhension proprement dite, l'interprétation et l'application. Comprendre, au sens le plus restreint, c'est saisir le sens vrai ou adéquat c'est-à-dire conforme à l'intention première. L'interprétation marque une nouvelle dimension. Elle renvoie au sujet comprenant, à son histoire, à son vécu. Le sujet donne une signification en fonction de ses connaissances antérieures, par rapprochement, comparaison, association d'où l'importance de son vécu. L'application est l'adaptation de cette signification au contexte actuellement vécu. [...]
[...] Ce qui se comprend s'observe-t-il ? Analyse des termes du sujet Ce qui se comprend : cette partie de l'intitulé renvoie à tous les objets susceptibles de compréhension. Il faut donc tenter de définir ce qu'on entend par compréhension. L'étymologie du terme renvoie à l'idée de ‘prendre avec' (cum : ensemble, avec Ce qui se comprend est donc ce que je prends avec, avec le monde allant de soi, le monde que je n'interroge pas. Le ‘monde allant de soi que je n'interroge pas' est monde déjà là', celui qui se présente à moi tel quel (cette notion est particulièrement développée par le phénoménologue Alfred Schutz). [...]
[...] Les trois moments sont indissociables. Ce qui motive la compréhension Il va de soi que ce qui motive la compréhension, c'est l'incompréhension. Pourquoi en effet chercher à comprendre ce qu'on comprend déjà? Sans incompréhension, le mouvement de compréhension, c'est-à-dire d'interprétation et d'application n'a pas de consistance. Or, ce qui relève de l'incompréhension relève également du qui ne va pas de soi' et qui ne va de soi' est remarquable, c'est-à-dire observable. qui ne va pas de soi' pose un principe d'interrogation, c'est-à-dire l'émergence d'un ‘n'allant pas de soi', d'une extériorité au ‘allant de soi'. [...]
[...] Il y a toujours un ‘Je' qui observe et un ‘Je' qui comprend. Mais les deux activités ne sont pas systématiquement associées. Ainsi, on peut observer un phénomène sans forcément le comprendre directement, il faut qu'une activité supplémentaire du sujet vienne soutenir ce dernier : l'interprétation. En revanche, le mouvement de compréhension suppose l'activité d'interprétation. Rappelons notre première définition du terme ‘compréhension', il s'agit de prendre avec, c'est-à-dire de faire sien, autrement dit d'assimiler quelque chose. C'est donc le mouvement de l'interprétation qu'il faut analyser. [...]
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