On trouve de multiples emplois du concept dans la littérature philosophique, qu'on l'assimile à un terme universel ou général comme l'Idée socratico-platonicienne ou qu'on l'emploie dans un sens indéterminé pour désigner toute représentation mentale en général, comme l'idée. En prenant son aspect étymologique, concipere, dérivé de cum et de capere : « prendre » « tenir ensemble », un concept permet de saisir ensemble divers aspects d'une même entité. Selon Aristote, le concept entendu au sens de l'Idée, de la forme intelligible, de l'univers contenu dans sa diversité, a été inventé par Socrate. Pour Socrate, le concept d'une chose (sa raison d'être) est donné par sa définition correcte, qui soustrait la connaissance aux variations de l'opinion et à la contingence de l'expérience. Dans la même ligne de pensée, Platon dit que connaître le concept d'une entité (une réalité empirique, un nombre, ou une notion morale comme la justice et la vertu), c'est posséder la connaissance de l'Idée dont cette entité tire sa réalité. Aristote préfère dire que connaître le concept de quelque chose, c'est en connaître « l'essence », laquelle n'existe pas à part dans on ne sait quel ciel des Formes ou des Idées où, toujours identiques à elles-mêmes, les Idées atteindraient d'êtres contemplées.Le terme de concept est aujourd'hui banalisé. Le concept est partout utilisable dans tous les domaines, il est si peu clair qu'il est difficile d'en percevoir sa définition véritable.
[...] Dans La logique de Hegel et les problèmes traditionnels de l'ontologie André Doz montre que les catégories doivent être prises en leur sens nouveau que Hegel confère à cette notion dans la science de la logique que les catégories sont des pensées objectives non en cela qu'elles sont la forme que doit prendre tout objet en général, mais en ce qu'elles sont le mode même par lequel le réel se déploie quant à son contenu et à sa forme. Dans ce sens spéculatif, les concepts ne sont donc pas seulement propres à l'esprit humain qui les pense ou les produit, mais ressortît au réel même, en forment la teneur intime et vivante. C'est pourquoi la science qui les étudie dans leur forme pure est à la fois une logique et une métaphysique. Le Concept est la totalité organique universelle dont tous les concepts sont les moments particuliers de déterminations. [...]
[...] Ils doivent être inventés, fabriqués ou plutôt créés, et ne seraient rien sans la signature de ceux qui les créent. S'il y a lieu et temps de créer des concepts, l'opération qui y procède s'appellera toujours philosophie, ou ne s'en distinguerait même pas si on lui donnait un autre nom. La philosophie céderait volontiers la place à toute autre discipline qui remplirait mieux la fonction de créer des concepts, mais tant que la fonction subsiste, elle s'appelle encore philosophie, toujours philosophie. [...]
[...] Les relations entre les concepts de pesanteur, d'énergie, de masse. On peut déjà en dégager une première idée : le concept est une construction de l'esprit, ici concept de l'idée, donc évident, car propre à l'homme. Dans la définition générale, le concept est une création de l'esprit, il s'ajoute à ce que nous percevons et semble être au fondement de notre réflexion. LE concept reconnaît des classes d'objets et leur assigne des caractéristiques propres. Un concept se définit donc tant par ses propriétés (définition en compréhension) que par la série d'objets auxquelles elle s'applique (définition en extension). [...]
[...] Il serait évidemment intéressant de se demander où s'inscrit l'œuvre de Deleuze sur le terrain de l'impitoyable affrontement qui verra s'opposer au XXe siècle ce que les héritiers anglo-saxons de Frege appelleront l'analytical philosophy et la continental philosophy. Pour Gilles Deleuze, la philosophie est l'art de former, d'inventer, de fabriquer des concepts. Les concepts ont besoin de personnages conceptuels qui contribuent à leur définition (par exemple, l'ami devient un personnage conceptuel). Le philosophe est l'ami du concept, il est en puissance de concept. [...]
[...] Si la notion est aussi une idée, elle est instable, flottante. Par contre, le concept, afin de servir de fondement, de principe ou d'idée explicative, se doit d'être minutieusement établi et ne pas varier avec le temps ou l'humeur du moment. La définition générale semble cohérente, mais elle nous laisse perplexe, car il est très difficile de donner une définition précise du concept, de plus, sa définition évolue avec le temps. On peut donc se demander s'il est possible d'appliquer au concept lui-même une définition conceptuelle. [...]
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