Socialisme utopique, mythe de l'âge d'or d'Hésiode, staatsroman, philosophes des Lumières, humanisme
Les utopies au XIXe siècle sont nombreuses, notamment celles qui appartiennent au courant du socialisme utopique
Des « utopies » anciennes
Les Anciens imaginent des sociétés parfaites. Aristophane, grec, IVe siècle avant J.-C, dans L'Assemblée des femmes, invente une société communautaire gouvernée par des femmes,
mais il s'agit d'une comédie. Platon reprend le mythe des Atlantes et de l'Adantide, île du bonheur, de même qu'il imagine sa célèbre Cité idéale ; mais ces cités doivent être replacées dans le mythe de l'âge d'or d'Hésiode : la perfection est celle des origines, le temps a opéré ses effets dévastateurs... même si Platon semble parfois appeler de ses voeux l'avènement de sa Cité.
[...] Les caractéristiques de l'utopie moderne Les utopies au XIXe siècle sont nombreuses, notamment celles qui appartiennent au courant du socialisme utopique Des utopies anciennes Les Anciens imaginent des sociétés parfaites. Aristophane, grec, IVe siècle avant J.-C, dans L'Assemblée des femmes, invente une société communautaire gouvernée par des femmes, mais il s'agit d'une comédie. Platon reprend le mythe des Atlantes et de l'Adantide, île du bonheur, de même qu'il imagine sa célèbre Cité idéale ; mais ces cités doivent être replacées dans le mythe de l'âge d'or d'Hésiode : la perfection est celle des origines, le temps a opéré ses effets dévastateurs . [...]
[...] C'est avec la Renaissance que l'utopie trouve la possibilité de s'exprimer pleinement. Le bonheur des hommes sur la terre L'humanisme renaissant est la réhabilitation de la raison grecque ; cette raison se doit de conquérir la connaissance et la liberté en vue de la pleine réalisation de l'homme. Elle combat les aliénations des pouvoirs politiques et religieux qui s'imposent par la tradition, la force et l'arbitraire. Le bonheur sur la terre devient progressivement un droit et pour le réaliser la société doit être organisée de façon rationnelle. [...]
[...] Cette foi au temps créateur, au progrès, conduit certains utopistes à tenter de réaliser leurs projets, en particulier au XIXe siècle. Mais toutes les utopies ne sont sans doute pas appelées à être réalisées : la conclusion de More sur une éventuelle application des idées émises dans son œuvre, Je le souhaite, plutôt que je ne l'espère traduit les doutes d'un auteur qui se veut davantage éveilleur de conscience politique que gestionnaire. La portée de l'utopie moderne est politique. En allemand, utopie se dit staatsroman le roman de l'État un terme très éloquent qui définit l'essence de ce genre littéraire. [...]
[...] Comme tous les rêves, le rêve utopique est forgé à partir du réel : l'idéal est imaginé en inversant le monde réel, ce qui a pour effet de souligner, en les dénonçant, toutes les imperfections du réel. Ce registre de l'utopie, polémique, invite à l'action. La subversion est la première vocation de l'utopie ; son créateur, artiste engagé dans son époque, conteste l'ordre établi. Il croit également au temps constructeur, en la possibilité d'engendrer un monde meilleur ; l'utopie peut se métamorphoser en uchronie : par exemple Mercier, en 1771, publie L'An 2440, rêve dans lequel il propose une vision de Paris qui a intégré les valeurs des philosophes des Lumières. [...]
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