Sens, conscience réflexive, liberté, créativité, subjectivité, empathie, aimer
Avec les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'intelligence artificielle, de nombreuses machines et robots se voient aujourd'hui dotés de capacités cognitives de plus en plus avancées. Des voitures autonomes aux assistants virtuels, l'homme délègue désormais certaines tâches à des systèmes automatisés. Cette évolution interroge sur ce qui fait précisément l'essence humaine et les spécificités de notre nature que même des machines très performantes ne pourront jamais égaler.
[...] Contrairement à une intelligence artificielle dépourvue de vécu et de ressenti propre, l'être humain est un sujet, c'est-à-dire un centre d'expérience doté d'une vie intérieure faite de perceptions, d'émotions et de pensées qui lui sont uniques. Sa subjectivité enracine sa conscience dans un corps sensible au monde. Simone de Beauvoir affirmait ainsi : « "L'autre homme, pour moi, ce n'est pas un simple individu semblable à moi, c'est une subjectivité ». C'est ce qui fonde sa capacité d'empathie, c'est-à-dire la faculté à se mettre à la place d'autrui de par sa propre expérience intérieure. [...]
[...] Qu'il s'agisse d'interagir socialement ou de s'adonner à des activités productrices comme les arts, les sciences ou toute forme d'innovation, l'homme fait preuve d'une imagination débridée qui lui ouvre un champ des possibles permanent : « L'imagination est plus importante que le savoir » (Einstein). Grâce à sa liberté de choix et d'initiative, l'humain ne cesse de repousser les limites du connu et du faisable, là où la machine demeure confinée dans ses strictes fonctions préprogrammées. Même les intelligences les plus performantes aujourd'hui ne peuvent égaler la créativité humaine, cette capacité à sortir des sentiers battus par des idées et des réalisations totalement inédites. [...]
[...] Des caractères qui définissent l'être humain dans son essence, quels sont ceux qu'à votre sens, une machine ne pourra jamais posséder ? Introduction Avec les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'intelligence artificielle, de nombreuses machines et robots se voient aujourd'hui dotés de capacités cognitives de plus en plus avancées. Des voitures autonomes aux assistants virtuels, l'homme délègue désormais certaines tâches à des systèmes automatisés. Cette évolution interroge sur ce qui fait précisément l'essence humaine et les spécificités de notre nature que même des machines très performantes ne pourront jamais égaler. [...]
[...] Cette réflexion soulève par ailleurs d'importantes questions éthiques quant aux limites à assigner au développement des intelligences artificielles. Jusqu'où peut-on envisager leur autonomie dans notre société sans qu'elles soient amenées à reproduire des comportements et des émotions humaines de manière trompeuse, au risque d'une confusion des genres entre l'artificiel et le naturel ? Comment préserver ce qui fait l'essence de notre humanité dans un monde où la technologie sera de plus en plus présente ? Voilà autant de défis philosophiques et sociétaux cruciaux auxquels l'avenir nous confrontera. [...]
[...] Ainsi, quels sont les traits fondamentaux qui caractérisent l'humain et qu'une machine ne saura imiter de façon autonome ? Nous verrons dans un premier temps que la conscience réflexive, c'est-à-dire la capacité de l'être humain à se saisir lui-même comme un sujet pensant doté d'une intériorité, constitue l'une des spécificités essentielles qui le distingue de la machine (partie 1). Nous montrerons ensuite que la liberté et la créativité humaines, issues de sa marge d'imprévisibilité et d'initiative, sont des déterminants majeurs de sa primauté ontologique face aux intelligences artificielles deterministes (partie 2). [...]
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