Nous disons que nous "manquons de bonne volonté" "ou que nous faisons preuve de bonne volonté". On peut nous blâmer d'en manquer, ou bien se vanter d'en faire preuve. La bonne volonté désigne un certain état d'esprit qui explique par exemple le "bénévolat" (bene voluntia ou bonne volonté) ou le "volontariat". L'homme de bonne volonté, c'est par excellence le bénévole. Qu'est-ce qui motive son action ? (...)
[...] Afin de répondre toujours à l'impératif de sa conscience morale, l'homme pourvu de bonnes intentions est bientôt contraint à cesser d'agir, de transformer le monde, et à s'enfermer dans sa bonne conscience. C. L'homme de bien et le grand homme La valeur de l'action ne se mesure pas non plus à son simple succès : une action qui se solde par un échec pour celui qui l'a accomplie n'est pas jugée telle par celui qui en juge. La valeur d'une action se mesure à la rationalité qu'elle inscrit dans le réel. [...]
[...] Ainsi Napoléon représente, aux yeux d'Hegel, l'homme dont l'action change le visage du monde et l'organise autrement. À charge pour le philosophe de comprendre la rationalité interne de ce nouveau monde. Ainsi, le bénévolat, le volontariat, n'intéressent l'homme d'action, ou le philosophe, que par leur résultat et non par leur motivation. La valeur d'une action se mesure à la rationalité qu'elle installe dans le monde, et non à l'intention morale qui l'a initiée. [...]
[...] L'homme de bonne volonté est soucieux de la conduite à tenir en face de son prochain. Il exprime un certain état d'esprit de bienveillance (de nouveau la même racine) à l'égard d'autrui. Cet état d'esprit est la seule raison de son action : le motif de l'action du bénévole ne réside pas dans l'intérêt, mais dans la réalisation d'une intention de bien faire. B. Intention et liberté de la volonté Dans la troisième partie du Discours de la méthode, Descartes présente une morale par provision dont la seconde maxime est celle de la résolution À la manière d'un homme perdu dans une forêt, qui pour en sortir s'en tient à marcher toujours dans la même direction, l'homme soucieux de sa conduite doit se tenir à ce qu'il juge au départ être vrai, et ne pas constamment changer d'opinion. [...]
[...] La moralité n'est en fin de compte qu'une certaine forme de conscience, la conscience morale, et non une réalité effective. Pour cette conscience, le bien est une tâche, qui doit à la fois être remplie et en même temps rester à l'infini une tâche. La conscience pose un projet qu'elle ne peut pas remplir, autrement dit une contradiction. Cette contradiction est la forme que prend la conscience en général, et pour saisir la véritable nature de l'homme vertueux, nous devons cesser d'en chercher le critère dans la conscience, lieu de l'intention. [...]
[...] L'homme des fins L'homme de bonne volonté est la personne présente en chaque homme. Rien dans la nature n'est une fin en soi, toute chose peut servir à une autre. L'homme par contre, en tant qu'il répond à la loi morale qui est en lui, ne sert à rien d'autre qu'à lui-même. Il agit en prenant sa dignité même pour but, il est fin en soi, une personne Se considérant lui-même, à titre de personne, comme une fin en soi, il agit toujours en prenant autrui pour une fin, et jamais seulement comme un moyen. [...]
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