John Stuart Mill, bonheur, sagesse, bonheur des sages, Platon, Thalès, Socrate, modération des désirs, Épicure, recherche du plaisir, Sénèque, Aristote, Schopenhauer, Bergson, lieu du bonheur, béatitude, Trygetius, Saint-Augustin, Kant
On se représente généralement le bonheur comme le but ultime de toute vie humaine : ce que chacun désire, non comme moyen, mais comme fin en soi. On l'associe d'ailleurs généralement l'assouvissement d'un désir intense : c'est un vrai bonheur de manger lorsque l'on a très faim par exemple, le bonheur est bien la fin suprême de tous les désirs (et pas seulement un désir particulier). Il s'agit donc du contentement de la totalité des désirs par-delà leur visée immédiate (ex. : nourriture pour le désir alimentaire), d'un état de satisfaction suprême : être comblé.
[...] Kant, Critique de la raison pratique (1788). ← Le bonheur est l'état dans le monde d'un être raisonnable, à qui, dans tout le cours de son existence, tout arrive suivant son souhait et sa volonté » : suppose un accord de la nature avec le bout tout entier poursuivi. Seulement l'homme est une partie de la nature et, en cela, il en dépend (il ne peut donc pas être cause de cette nature (le bonheur est alors compromis. Cette connexion est nécessaire dans la poursuite du souverain bien, « on postule aussi l'existence d'une cause de toute la nature » (Dieu) qui contient le principe de cette connexion (harmonie bonheur-moralité). [...]
[...] Saint Augustin, La Vie heureuse (De Vita beata). La réflexion est la suivante : « Qu'est-ce donc que l'homme doit se procurer pour être heureux ? » « Quelque chose de permanent » soumis ni à la fortune ni au hasard, car « tout ce qui est mortel est caduc » : nous ne pouvons l'avoir aussi longtemps que nous le voulons. Trygetius avance qu'il y a des hommes comblés par la fortune qui ne semblent manquer de rien et être heureux. Alors Saint Augustin rappelle que cet homme a peur, car il pourrait tout perdre et donc ne peut être heureux. [...]
[...] La sagesse procure donc le bonheur par la connaissance. Thalès (l'un des plus anciens sages de la Grèce ancienne) décida de faire fortune, mais de ne pas s'en servir (en prévoyant de s'accaparer tous les pressoirs avant une grande récolte d'olives pour les revendre) pour prouver qu'il ne méprisait pas la prospérité à cause de son incapacité à se la procurer Pour Platon, ce mépris des richesses s'explique par la conviction qu'une vie de luxe rend insatiable les désirs de l'homme, car assouvir sans tarder tous ses désirs, c'est les faire croître à chaque nouvel assouvissement Platon dans Gorgias oppose Socrate à Calliclès. [...]
[...] D'ailleurs l'étymologie du mot bonheur est bonum augurium, « ce qui est de bon augure ». Alors le bonheur d'un individu reposerait alors moins sur sa conduite (vertueuse ou non) ou sur son effort que sur des circonstances favorables (un don reçu, une grâce reçue par le vertueux comme par le méchant). Pourtant, il est rare que l'on fasse son bonheur en vivant « au petit bonheur la chance ». Mais si on entend dans l'augurium le verbe augere (augmenter, croître), on pourra dire que le bonheur est indissociable de cette dimension d'accroissement. [...]
[...] Si c'est le bonheur, il est intérieur. Utilitarisme – doctrine qui fait de l'utilité le principe de toutes valeurs. Le bonheur est aussi un moyen, car chacun a besoin du bonheur des autres pour être heureux. [Bentham et Mill]. Vertu [sens moderne virtu : force qui donne à une chose de l'efficacité de bien remplir son rôle] – La force intérieure aux H qui les rend aptes à jouer leur rôle dans la société [se conformer aux normes]. C'est une des qualités du sage et donc une composante du bonheur puisqu'il implique une relation harmonieuse au monde. [...]
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