Spinoza n'a-t-il pas affirmé que le désir est "l'essence de l'homme" ? Au contraire, Schopenhauer ne défend-il pas la thèse comme quoi toute satisfaction des désirs est forcément négative ? Ces interrogations sont autant de chemins différents pour atteindre le bonheur.
D'une part, le bonheur peut résider dans la suppression de nos désirs, mais tout dépend lesquels : la suppression d'un désir louable pourrait avoir l'effet inverse, c'est-à-dire provoquer le malheur de l'individu (...)
[...] Que serions-nous en effet sans la poursuite incessante des désirs ? Rousseau dit en ce sens : l'homme qui n'a rien à désirer est à coup sûr plus malheureux que celui qui souffre Ensuite arrive la deuxième notion importante : le désir correspond en quelque sorte au mode d'être initial de la conscience, ce qui signifie qu'il est propre à tous les hommes. C'est parce que l'homme est conscient qu'il est un être de désir : c'est grâce à elle qu'il peut créer un désir. [...]
[...] D'après Schopenhauer, le bonheur est un bien suprême ou ce Souverain Bien auquel on ne peut comparer les satisfactions. III) Peut-on sortir de cette impasse ? Oui, en maitrisant ses désirs. Modération Je ne sais pas ce que je rencontrerai sur le chemin de mes désirs, mais ce n'est pas une raison pour renoncer à tout objectif, sous prétexte qu'il y a des obstacles. Descartes, s'inspirant des stoïciens a dit La raison veut que nous choisissions le chemin le plus sûr, et notre désir doit être accompli touchant cela lorsque nous l'aurons suivi Il est possible que des brigands se dressent sur ma route. [...]
[...] D'une part, le bonheur peut résider dans la suppression de nos désirs, mais tout dépend lesquels : la suppression d'un désir louable pourrait avoir l'effet inverse, c'est-à-dire provoquer le malheur de l'individu. D'autre part, le bonheur peut s'obtenir en les satisfaisant. Deux chemins apparaissent pour trouver ce bonheur, mais tous deux ne sont pas parfaits. Alors comment peut-on sortir de cette impasse : doit-on renoncer ou réaliser nos désirs pour trouver le bonheur ? Il existe toutefois une troisième thèse, que nous étudierons en dernier, qui consisterait à trouver notre bonheur à travers une maitrise de nos désirs. Le bonheur, c'est la suppression de nos désirs. [...]
[...] Pourquoi le supprimer ? Suite à cette analyse de ces deux notions clés, abordons maintenant une première thèse : obtenir le bonheur grâce à la suppression des désirs. Pour la plupart des individus, cela semble ne pas être possible puisque la plupart pensent que le bonheur s'obtient en satisfaisant ses désirs. Toutefois, il existe bel et bien le chemin contraire pour accéder au bonheur. Le désir peut parfois empêcher quelqu'un d'atteindre le bonheur. Il a la capacité d'engendrer un malheur chez l'homme. [...]
[...] Ainsi, cette première thèse s'avère finalement difficile à approuver : ne plus avoir aucun désir signifierait en quelque sorte ne plus avoir aucun objectif dans la vie. Alors, pourquoi continuer de vivre ? II) Le bonheur c'est la réalisation de nos désirs. Pourquoi le réaliser ? Si nous prenons comme point de départ pour cette seconde partie la citation précédente de Rousseau : l'homme qui n'a rien à désirer est à coup sûr plus malheureux que celui qui souffre on en vient à dire que si vivre, c'est désirer, ne plus désirer, c'est ne plus vivre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture