Il est donc essentiel de s'interroger si l'homme, en connaissance des besoins qui lui sont nécessaires pour parvenir à son propre bonheur, peut y arriver.
Nous verrons que sous certains aspects, on peut renoncer à cet état de plénitude car il est préférable de poursuivre d'autres buts dans la vie, mais que sous d'autres aspects, l'idée de pouvoir y renoncer totalement est facilement concevable (...)
[...] Or, le bonheur est intimement lié à la liberté car il correspond à la mise en accord entre ses désirs (tendances conscientes ou inconscientes orientées vers un objet et le plus souvent issu d'un manque) et la réalité. Il est par conséquent inconcevable de réaliser ses désirs par la privation de liberté. En revanche, les sociologues François Bubet et Daniello Martucelli nous montrent les conséquences, durant les années 1990, de l'émancipation de plus en plus importante des sociétés occidentales depuis mai 1968. [...]
[...] D'après Lucrèce et Epicure, philosophes du troisièmes et quatrième siècle avant Jésus-Christ, la satisfaction des désirs et les plaisirs est le but même de l'existence pour prévenir par la suite au bonheur. D'après eux, le bonheur est fait pour être vécu et non pour y renoncer. D'après Rousseau, le bonheur est directement inscrit en chaque homme. Pour lui, rien que le fait d'exister suffit au bonheur. En effet, il illustre cela en prenant l'exemple d'un enfant qui, en voyant sa propre image dans un miroir, est heureux car il prend conscience de sa propre existence, il jubile Rousseau y décrit alors le bonheur par le simple fait de l'existence. [...]
[...] D'après Sartre, philosophe et écrivain du vingtième siècle, l'Homme est condamné à être libre Le poids écrasant dû aux responsabilités résultantes directement de la liberté, empêche alors l'accès au bonheur et favorise l'angoisse. Il est donc inutile d'essayer de rechercher ce bonheur, il vaut mieux pouvoir y renoncer. Pour Albert Jacquard, rien ne peut garantir que deux hommes ne tomberont pas éperdument amoureux de la même femme. Il en résultera alors au moins un malheureux. On observe alors que la recherche de la plénitude totale et durable peut mener à la connaissance du malheur. Le risque est alors trop important pour tenter d'accéder à la félicité. [...]
[...] Par conséquent, renoncer au bonheur, par pur égoïsme, viendrait à priver autrui de cet état. On ne peut donc, en aucun cas, se permettre d'y renoncer. Par ailleurs, durant le siècle des Lumières, de nombreux philosophes tels que Voltaire, Rousseau ou Diderot se sont battu et ont même donnés leur vie pour défendre les intérêts, les droits mais surtout le droit à la liberté de peuple. Liberté, sui, par conséquent, lui donne la possibilité d'accéder plus facilement au bonheur. Il serait alors ici encore purement égoïste d'y renoncer alors que des hommes se sont sacrifiés pour cela. [...]
[...] En effet, luttent en lui des tendances et des forces intérieures qui l'empêchent d'accéder au bonheur. Le ça ensemble de pulsions et d'envies naturelles, presque bestiales, pulsions d'autoconservation. Le surmoi ensemble des valeurs inculquées par l'éducation intériorisées totalement inconsciemment. Quant au pauvre moi il est obligé de composer avec le ça pour éviter la frustration, et le surmoi pour éviter la culpabilité. Il doit aussi composer avec les règles de la société. Pour Freud, il est donc plus facile de faire la connaissance du malheur plutôt que de parvenir au bonheur. [...]
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