Il semble à première vue que le bonheur ne soit pas une quête égoïste. En effet, le bonheur est un état durable de satisfaction, et, bien qu'il soit un idéal, recherché par tous et vu comme le but de l'existence humaine. Par exemple, une personne qui choisit de construire sa vie autour d'une famille qu'elle aime a pour but d'atteindre le bonheur.
L'égoïsme quant à lui peut se définir comme l'attitude de quelqu'un qui ne vise que son propre bien, sans se soucier de celui des autres. Il semble alors possible que cette recherche du bonheur soit égoïste, puisqu'on cherche son propre bien, on ne va pas nécessairement se soucier de celui des autres. Par exemple, en achetant la dernière place d'un concert, on vise son propre bonheur, sans se soucier de la personne qui, elle, ne pourra se rendre à celui-ci par notre faute.
Ainsi, soit on pense que le bonheur n'est pas une quête égoïste et alors on nie la nature même du bonheur qui est son propre bien, soit on pense que le bonheur est une quête égoïste, et par principe, on se refuse à accéder au bonheur, ayant pour conséquence de vivre une vie malheureuse.
[...] Or il se trouve que nous sommes tous en réalité dirigeants d'une certaine manière. Un parent fait partie des dirigeants de sa famille, et même s'il n'est pas le seul à diriger, il a tout de même un impact sur les décisions prises au sein de sa famille, il doit donc viser dans ce cadre-là, le bien de tous même si cela signifie ne pas forcément être heureux. Par exemple, il semblerait injuste à plusieurs enfants voulant aller à DisneyLand pour les vacances de se rendre en Bretagne car c'est ce que leur mère préfère. [...]
[...] Il semble donc que le bonheur soit personnel et qu'il n'impacte que la personne qui le ressent. Enfin, il est tout à fait possible de trouver le bonheur dans celui d'autres personnes. Ici il ne peut donc évidemment pas être une quête égoïste puisqu'il implique le bonheur des autres et non pas le seul bien du sujet. Si par exemple, je me rends au Gabon pour effectuer une action humanitaire comme construire des maisons pour les habitants, je contribue à leur bonheur en les aidant à vivre une vie meilleure et en réduisant leur douleurs physiques. [...]
[...] Par exemple, si je mange une glace, c'est parce que j'ai faim et que j'aime les glaces, j'aime les glaces parce que cela me procure du plaisir, je veux ressentir du plaisir pour être heureux. Le bonheur semble si bon qu'il serait impossible de ne pas le vouloir. En effet, une personne qui affirmerait qu'elle ne cherche pas à être heureuse serait prise pour folle, comment ne pas rechercher ce bien ultime ? Cette personne serait par ailleurs si étrange qu'elle serait forcée de vivre hors de la société. Par exemple, on dirait à un enfant qui affirmerait à ses parents qu'il ne veut pas être heureux qu'il n'a pas compris la vie. [...]
[...] Or nous ne vivons pas dans le futur, seulement dans l'instant présent, c'est donc une poursuite infinie que de chercher le bonheur futur. Par exemple, on dit aux enfants de bien travailler à l'école, bien qu'ils n'aiment pas cela pour avoir un bon métier par la suite, pour ensuite beaucoup travailler afin d'avoir de l'argent qu'ils pourront plus tard dépenser pour faire des choses qu'ils aiment et ainsi de suite. On repousse donc le bonheur à un futur toujours plus lointain jusqu'à atteindre la mort. [...]
[...] Mais chercher son propre bonheur avant celui d'autres personnes le sont encore plus. Par exemple, si je cherche à être heureux en étudiant pour faire un métier que j'apprécierais et qui me permettra de bien vivre, je suis égoïste car je participe à mon propre bonheur alors que des personnes meurent de faim et que je pourrai les aider. Ceci reviendrait alors à renoncer à mon propre bonheur, chose pour beaucoup, compliquée à faire. Enfin, la quête du bonheur est plus qu'égoïste, elle est injuste. [...]
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