Le bonheur : satisfaction beaucoup plus profonde et plus complète, ainsi que plus durable que le plaisir, mais plus difficile à définir. Il peut comporter des éléments spirituels et moraux, il peut être liée à une éthique : on appelle eudémonisme la doctrine morale qui affirme que le bonheur est le souverain du bien. Parallèlement le bonheur peut être conçu comme la conséquence d'un certain comportement, « d'un art de vivre ». Ce qui implique un effort de l'homme pour y parvenir (...)
[...] La recherche du bonheur est un faux problème à l'échelle de l'Histoire. Pour Hegel ce qui compte c'est la réalisation de l'Esprit, le progrès vers la liberté. Ce progrès passe par la douleur, voire la violence. La liberté est plus importante qu'une tranquillité heureuse. Conclusion Du point de vue du temps et de la conscience le bonheur est souvent rattaché à un passé que l'on regrette ou à un avenir que l'on espère toujours meilleur que le présent (thème du paradis et du paradis reconquis). [...]
[...] Il est plus difficile d'être pauvre dans une société riche que d'être pauvre parmi les pauvres. niveau de l'être : le bonheur est ici lié à l'être du sujet et non à quelque chose qui lui échoit, il passe par l'harmonie intérieure, la sérénité que produit l'accord avec soi-même, l'acceptation de soi-même, (c'est un point souligné par la psychanalyse). Le bonheur implique la réalisation de soi-même, un épanouissement personnel, mais ceci peut passer par l'action. Niveau du faire : Alain souligne l'importance de l'action, du travail. [...]
[...] Ex : c'est la conception que l'on trouve chez Aristote (cf. L'éthique à Nicouraque) : le bonheur c'est le bien suprême, c'est le but de toute activité humaine. C'est le but de la vie, tout homme aspire naturellement au bonheur. Mais le problème qu'Aristote souligne est le suivant : si on est tous d'accord pour rechercher le bonheur, on ne s'accorde pas tous sur sa définition et sur le moyen de l'atteindre. Ainsi certains disent que le bonheur se confond avec le plaisir, avec une vie de jouissance, c'est une conception populaire, trop animale selon Aristote. [...]
[...] Pour les philosophes grecs le bonheur accompagne toujours la vertu, l'homme vertueux est toujours plus heureux que le méchant (cf. Le Gorgias, de Platon où Socrate explique que l'homme juste, même s'il souffre est toujours plus heureux que l'homme injuste), le méchant est toujours à plaindre. Pour Socrate nul n'est méchant volontairement, on est méchant par ignorance du bien, et donc on est malheureux ; si le méchant se croit heureux, il s'illusionne, il ignore le vrai bonheur qui implique qu'on réalise le vrai bien pour l'homme, c'est-à-dire la vertu. [...]
[...] Le bonheur lui-même n'est donc pas la priorité absolue) Comment peut se faire le Souverain bien complet (vertu+bonheur) ? Pour qu'il soit possible de manière complète il faut une espérance qui repose sur une foi morale, c'est pour cela que la raison pratique nous demande de postuler l'immoralité de l'âme et l'existence de Dieu. (cf. le cours sur la religion). Kant met en évidence que le désir du bonheur est dans la nature de l'homme, cependant le bonheur est un idéal de l'imagination, parce que c'est un concept indéterminé, difficile à définir. [...]
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