"Le bonheur est une idée neuve en Europe", déclarait Saint-Just, constatant la revendication croissante des citoyens désirant que l'Etat développe les conditions nécessaires au bien-vivre. Naissait alors une idée nouvelle : le bonheur est l'affaire de l'Etat (...)
[...] Dire que la fin de l'Etat est le bonheur revient à détruire ce qui fait la légitimité de l'Etat, à savoir la garantie de la liberté. Si, en effet, chacun accepte de se soumettre aux lois, ce n'est pas tant pour assurer sa survie que pour garantir la liberté dont il dispose. A l'état de nature, les libertés s'annulent les uns les autres ; si j'ai la liberté de posséder cette pomme, autrui a la liberté de me la voler, si bien que ma liberté première disparaît. [...]
[...] On distingue deux grandes périodes dans le développement de la philosophie de Kant : 1. La période précritique (les écrits publiés avant 1770), où Kant s'efforce de résoudre des questions de physique et de philosophie (Réflexions sur la véritable nature des forces vives, 1746) ou de résoudre le problème de l'origine du monde (Histoire naturelle et théorie général du ciel, 1755). Les écrits de cette période sont plus lyriques que rigoureux La période critique (à partir de la Dissertation de 1770), qui représente la philosophie de Kant proprement dite. [...]
[...] En ce sens, on peut affirmer que, si l'Etat doit réaliser le bonheur, il ne remplit pas son rôle. Il faut donc distinguer bien public, fin de l'Etat, et bien privé, fin de l'individu en quoi il place son bonheur. Nous concevons le bonheur comme la satisfaction de toutes nos inclinations tant en extension, c'est-à- dire en multiplicité, qu'en intensité, c'est-à-dire en degré, et qu'en protension, c'est-à-dire en durée (Kant). Or, les désirs varient d'un individu à l'autre, d'un âge à un autre, et peuvent se contredire. [...]
[...] L'ouvrage est divisé en une esthétique transcendantale, ou théorie des jugements de réalité, et une dialectique, ou théorie des raisonnements formels. La théorie de la connaissance est complétée par une théorie de l'action morale, avec les Fondements de la métaphysique des mœurs (1785) et la Critique de la raison pratique (1788), où se trouve développée la théorie de l'impératif catégorique. La morale de Kant est une morale rigoriste, selon laquelle l'homme doit agir par pur respect du devoir. Enfin, la théorie de l'action est elle-même complétée par une théorie de l'œuvre d'art et de la vie au sens biologique, dans la Critique du jugement (1790). [...]
[...] Tel est le dynamisme aristotélicien. Cette systématisation des phénomènes se fonde sur une métaphysique qui explique le dynamisme à partir d'un rapport de la forme à la matière, de l'acte et de la puissance. La métaphysique fonde la physique sur une théologie, sur une théorie de Dieu comme moteur de l'univers, comme acte pur. Aristote semble hésiter entre la théorie d'un Dieu transcendant, pensée de la pensée et celle d'un Dieu immanent, vivant éternel parfait Les œuvres de morale et de politique (Ethique à Nicomaque, Politique, Politique des Athéniens) allient de façon parfois curieuse les préjugés des cités grecques d'alors (nécessité de l'esclavage, notion de races nées pour être esclaves, morale réservée à l'élite aristocratique) et des vues novatrices et modernes (importance de la pratique en morale ; rôle du milieu géographique, économique et social ; idée d'une science politique fondée sur l'expérience). [...]
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