Synthèse d'une dissertation de philosophie sur le thème du devoir et du bonheur : peut-on concilier les deux ?
[...] C'est pourquoi, on peut se demander dans quelles mesures le devoir s'oppose au bonheur ? Le désir du bonheur n'est-il pas toujours sacrifié par le devoir ? Peut-on concilier bonheur et devoir ? Le sujet peut être défini comme un être matériel dont tous les actes sont déterminés par les lois qui le dominent : la nature, le psychisme, la société. Cependant, il existe un phénomène qui tend à montrer que l'homme n'est pas qu'un être sensible : l'homme possède en lui la loi morale. [...]
[...] Par le devoir, le sujet accède à la liberté mais échappe au bonheur. Cependant, l'homme est rationnel, il peut donc choisir de suivre ou non le devoir. C'est pourquoi, dépourvu de contrainte dans son choix, l'homme se sentira libre. De ce fait, il peut réaliser la satisfaction totale des désirs et acquérir le sentiment de bonheur. C'est cette dernière idée qui semble la plus cohérente. En effet, le bonheur est souvent défini comme un plaisir intérieur à l'homme. Or cela implique forcément des préférences subjectives qui s'opposent à l'universalité et à la morale. [...]
[...] S'il décide de l'aider, il ressentira vraisemblablement une joie, une satisfaction, un contentement d'avoir suivi la conscience morale en toute liberté, dans la mesure où on ne l'a pas contraint, forcé de réaliser un tel geste. Donc, la conscience morale n'est pas forcément opposée au bonheur, elle est bien au contraire un moyen essentielle d'atteindre le but ultime de tout homme dans leur existence : être heureux. On peut donc en conclure que dans une certaine mesure, le devoir est une contrainte du sentiment de bonheur. [...]
[...] D'autre part, un des autres aspects qui tend à montrer que le devoir s'oppose au bonheur est le fait que celui-ci ne reflète pas le réel. En effet, le bonheur obéit à des motivations empiriques, c'est à dore qui proviennent des sens. Grâce à la science, l'homme découvre que l'ensemble du monde sensible est déterminé et donc le bonheur l'est également. Or, la loi morale est d'après Kant la seule loi qui échappe au contrôle de la science, de la nature, donc elle échappe au monde sensible : devoir et bonheur ne sont donc pas compatibles. [...]
[...] On peut donc en déduire que quand le sujet agit par devoir, il agit librement. Ainsi, l'homme étant libre, il se sent totalement débarrassé de toutes contraintes extérieures : il peut donc assouvir tous ses désirs, ses rêves, ses envies et donc éprouver un sentiment profond de bonheur. D'autre part, agir selon la conscience morale ne peut pas être considéré comme une obligation. En effet, tout homme est rationnel, il possède la capacité de choisir : soit il choisit de suivre sa conscience morale soit il choisit de ne pas la suivre. [...]
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