Dissertation de Philosophie entièrement rédigée (niveau Terminale) répondant à la question suivante : "Le bonheur est-il le bien suprême ?". Analyse des principaux enjeux du bonheur et de sa recherche.
[...] Cette position est-elle légitimement concevable ? De par leur caractère subjectif, les désirs sont de plus innombrables, le bonheur ne serait ainsi pas unique mais prendrait de multiples tournures, il ne serait pas universel. Chacun ressent en effet les choses différemment, et tout le monde n'aurait pas le même bonheur ; puis-je encore parler du bien suprême si chacun ne peut s'accorder à une même idée du bonheur ? La jouissance que nous apporte le désir est, en outre, en raison de la nature même de l'homme, éphémère. [...]
[...] Le bonheur passé serait ainsi douloureux. Je pourrais alors le considérer comme le bien suprême si je le comparais à l'état dans lequel je me trouverais à ce moment là, mais il est également possible de considérer qu'il existe plusieurs formes du bonheur. Le bonheur futur, en tant qu'illusion, le bonheur présent, dans lequel je me trouve heureux, et le bonheur passé, qui me rend nostalgique. Si le bonheur présent est considéré comme le bien suprême, le futur entraîne le manque et le passé la tristesse. [...]
[...] Qui peut juger de sa suprématie, est-il plus important qu'il soit jugé en tant que tel par la morale commune que par moi ? Comment puis-je de plus savoir que le bonheur est le bien suprême ? Comment puis-je savoir que rien ne le surpasse ? Cela impliquerait de savoir prendre du recul, je ne peux en effet pas juger un état de façon objective si je me trouve dedans. Prendre du recul impliquerait donc de sortir du bonheur et de se le remémorer pour pouvoir le commenter. [...]
[...] Conclusion Ainsi le bonheur peut-il prendre des tournures positives. Considéré comme un idéal pour l'homme, il implique en effet une recherche et un travail sur soi-même, ayant pour but de trouver un certain contrôle de soi. Il est cependant difficile de le considérer comme parfait et il a de multiples facettes, il est propre à chaque être humain ; il ne peut ainsi être vu comme le bien suprême en raison de sa diversité et des moyens plus ou moins légitimes qui permettent d'y accéder. [...]
[...] De plus, l'expression le bien suprême qui le caractériserait impliquerait par son sens littéral que rien ne le surpasserait, idée renforcée par l'article le Ce n'est pas un parmi tant d'autres, c'est le seul, ce qui implique la perfection. Or, peut-on parler de perfection en parlant du bonheur ? S'il consiste en effet en la satisfaction des désirs, il est possible d'émettre des réserves quant à sa perfection. Les désirs sont en effet propres à chacun de nous, et certains peuvent être réprimandés. Si tuer un homme m'apporte du bonheur, puis-je encore prétendre à la suprématie du bonheur ? [...]
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