Le bonheur est ce à quoi tend chaque individu. Toute vie humaine est consacrée à la recherche du bonheur, mais très peu de personnes considèrent atteindre cet état suprême… Alors qu'attendons-nous pour être heureux ? Peut-on seulement l'être ? On parlera ici de l'attente active du bonheur : des actions dont l'Homme est capable pour atteindre cet objectif, et non pas de l'attente passive, où l'Homme assimile le bonheur à la chance, au hasard… Puisque dans ce cas aucune action rationnelle ne pourrait permettre de l'atteindre, et soit la superstition, soit la passivité pourraient être réponses de la question posée.
[...] On pourrait voir le bonheur comme une passion dévorant l'Homme : l'Homme obtient du bonheur, mais il en veut toujours plus, et il est donc plongé dans l'insatisfaction durant toute sa vie, et donc dans la douleur. Mais ici on a considéré le désir et le plaisir comme étant l'ensemble de tous les désirs et de tous les plaisirs. N'y a-t-il pas différents désirs et différents plaisirs? Qui aboutissent à autre chose que précédemment ? De plus la Morale n'a-t-elle pas aussi un côté positif dans la quête du bonheur ? [...]
[...] Le sage n'est donc plus soumis à son désir, il le domine, il le calcule, et il le trie pour atteindre le bonheur. Si l'on place ce sage dans la société, il ne se souciera guère d'une vie de bonheur définie par la société : être riche, être en couple Il n'aura donc jamais un idéal inaccessible, ce qui ne le plongera pas dans le malheur. Mais ce sage dans la société subira tout de même le conditionnement de celle-ci : la Morale ne l'évitera pas. [...]
[...] Car si l'on considère cette dimension subjective, on se rend compte qu'alors on a un éparpillement des valeurs morales, comme chacun voit le bonheur d'une façon différente. Et donc, certains seraient prêts à transgresser certaines valeurs morales d'autres pour atteindre leur objectif. On voit donc ici la forte opposition entre bonheur et morale : le bonheur étant un besoin naturel chez l'Homme, il peut conduire au vice comme à la vertu, tandis que le devoir moral est inculqué à la société et donc culturel. [...]
[...] Il est encore une fois par le biais du temps amoindri. Tandis que si l'on reprend la souffrance, on trouve toujours que les périodes de douleur sont longues, sans fin On vit donc pleinement la souffrance ressentie, et même plus ! Ceci nous confirme encore une fois que l'Homme est beaucoup plus apte à ressentir la souffrance que le plaisir. Enfin, si cette fois-ci on s'éloigne de la nature pour s'approcher de la culture, on voit que le plaisir est une fois de plus inapproprié à l'Homme : la société nous conditionne et nous donne des règles (appelées la Morale) pour pouvoir vivre en communauté sans heurt. [...]
[...] Un homme peut se dire heureux lorsqu'il éprouve du plaisir. Or le plaisir provient de la satisfaction d'un désir. En effet lorsqu'un homme désire ardemment manger du chocolat toute la journée, une sorte de gourmandise surpuissante, lorsqu'il assouvira ce désir de chocolat, ses sens seront satisfaits, et il éprouvera du plaisir à sentir ce goût onctueux sur son palet. Mais le plaisir ressenti n'est que de courte durée, il est très éphémère. En effet quelques heures plus tard, ce même homme aura oublié l'instant de jouissance qu'il aura vécu, et se consacrera à un autre désir Quand on sait avec quelle ardeur et quelle souffrance il a désiré ce chocolat, on peut se dire que le plaisir ressenti en conséquence n'est que minime Il faut donc beaucoup désirer, et donc beaucoup souffrir, pour récolter si peu de plaisir ? [...]
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