Luc se distingue des autres évangélistes, surtout des synoptiques, principalement en relatant le voyage de Jésus vers Jérusalem. Ce voyage s'étend chez Luc sur dix chapitres à la différence des deux autres évangélistes. Ces chapitres sont considérés, par un certain nombre de théologiens, comme un « départ » de Jésus vers sa mort et sa résurrection. Cette partie centrale de l'évangile de Luc a une visée christologique.
Le passage que nous avons choisi d'étudier, la parabole du samaritain, les versets 25 à 37 du dixième chapitre de l'évangile selon saint Luc, présente pour nous depuis longtemps un intérêt particulier. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de nous attarder davantage sur ce texte, pour mieux comprendre la parole de Dieu, et pour mieux la vivre. « Qui est mon prochain ?», c'est une question que nous posons fréquemment dans notre vie quotidienne. Jésus dans Mt 5,44 nous invite à aimer nos ennemis, mais quel est le statut du prochain désormais ? En nous invitant à s'engager dans l'amour de l'ennemi, pouvons-nous parler d'un concept du « prochain » dans l'enseignement du NT ?
En ce qui concerne notre travail, il sera réparti en trois sections. La première, intitulée « la péricope et son contexte », comporte quatre sous-sections. Dans la première sous-section, nous délimiterons la péricope, dans la deuxième nous essayerons de trouver quelques repérages concernant la péricope, dans la troisième nous essayerons d'envisager quelques rapports de liaison entre les différentes parties de la péricope elle-même, et dans la quatrième nous ferons sa structuration. La deuxième section comprendra le commentaire de ladite péricope, la troisième et dernière section soulignera l'intérêt théologique, section qui se développera en trois sous-sections. Dans la première, nous parlerons de l'identité du prochain, dans la deuxième d'une leçon de miséricorde et dans la troisième partie, nous scruterons l'identité du samaritain dans cette parabole.
[...] Si Luc a utilisé le même verbe, ce n'est pas pour dire que le samaritain représente Dieu, mais «qu'il aime comme Dieu Luc dans cette péricope invite les juifs et nous invite à un amour sans frontières, à un amour universel, à l'exemple de Dieu. Conclusion Luc 10, 25-37 fait partie des récits exemplaires. C'est une forme particulière de parabole qu'on ne trouve que chez Luc. C'est une invitation à s'engager dans l'amour à l'exemple de Dieu. Jésus nous engage à nous rendre proche des autres Dans cette péricope, plusieurs déplacements s'effectuent, comme nous l'avons déjà indiqué. Mais reste le déplacement du prochain, d'un bénéficiaire de l'acte à un sujet qui est en acte, ce qui est le plus remarquable. [...]
[...] Le bon samaritain Lc,10, 25-37 Introduction Luc se distingue des autres évangélistes, surtout des synoptiques, principalement en relatant le voyage de Jésus vers Jérusalem. Ce voyage s'étend chez Luc sur dix chapitres à la différence des deux autres évangélistes. Ces chapitres sont considérés, par un certain nombre de théologiens, comme un départ de Jésus vers sa mort et sa résurrection. Cette partie centrale de l'évangile de Luc a une visée christologique. Le passage que nous avons choisi d'étudier, la parabole du samaritain, les versets 25 à 37 du dixième chapitre de l'évangile selon saint Luc, présente pour nous depuis longtemps un intérêt particulier. [...]
[...] Le récit du bon samaritain ne figure que dans l'évangile de Luc, il est un élément du sondergut lucanien. Cette parabole placée au début de la section centrale de l'évangile de Luc, est rattachée au dialogue que mène un légiste avec Jésus sur l'héritage de la vie éternelle. Dans les deux autres synoptiques, on trouve le même thème du grand commandement (Mt 22, 34-40 et Mc 12, 28-31) mais la question est reformulée différemment : quel est le plus grand commandement ? [...]
[...] La deuxième partie : v.29 v.37a. Aux extrémités de cette partie, l'identité du prochain se révèle tout au long des versets. Au début de cette partie, le légiste pose la question du prochain, et à la fin la réponse est apportée par le légiste lui-même, suite à la contre-question posée par Jésus. Entre les deux extrémités, nous avons la parabole. Cette dernière est une parabole antithétique, où l'on trouve trois personnages dont les deux premiers s'opposent au troisième par leur attitude. [...]
[...] Le récit du bon samaritain figure dans la section centrale de l'évangile de Luc. Cette section centrale allant de 9,51 au 19,27, a pour cadre le voyage de Jésus à Jérusalem. Au chapitre 10 de Marc et au chapitre 19 de Matthieu, la montée à Jérusalem est racontée en moins d'un chapitre. Luc consacre dix chapitres, pour cette fameuse montée, avec comme toile de fond le voyage de Jésus vers son Père par sa mort et sa résurrection, d'où une visée christologique portée par ces chapitres. [...]
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