Pascal étant décédé avant d'avoir terminé la rédaction des Pensées, qu'il destinait en réalité à être une apologie de la religion chrétienne, l'ouvrage devient une œuvre posthume puisqu'elle sera publiée en 1670, c'est-à-dire un peu moins d'une dizaine d'années après la mort de son auteur. Cette œuvre posthume aborde très bien toutes les questions majeures qui se sont posées durant l'existence de Pascal.
Peut-on considérer Pascal comme un écrivain qui par ses écrits est notre contemporain ? Autrement dit, on s'interrogera sur la modernité des idées énoncées dans les "Pensées" de Pascal.
[...] Pascal dénonce aussi le caractère arbitraire des lois de l'époque que la justice est toute relative. On peut le remarquer dans l'expression on ne voit rien de juste ou d'injuste qui ne change de qualité en changeant de climat ou encore un méridien décide de la vérité et enfin la plus célèbre plaisante justice qu'une rivière borne Vérité au deçà des Pyrénées, erreur au-delà dans le fragment 56. Cependant, Pascal juge essentiel de respecter ces lois, aussi arbitraires qu'elles soient pour garantir l'ordre social. [...]
[...] Tout d'abord, Pascal évoque sa vision de la politique. Il montre très clairement qu'elle est forcément liée à de la force, force qui au XVIIe siècle est une source de légitimité d'autorité. Les plus puissants vainquent par la violence, ils imposent leurs et défendent leurs biens, comme on peut le constater dans les fragments et 90. Mais pour Pascal, tout cela n'est que fantaisie puissances trompeuses Tout cela n'est que déguisement. Pascal montre bien l'importance en politique des signes, des simulacres, des spectacles, des illusions, notamment dans le fragment 41 dans lequel il énonce l'exemple du magistrat. [...]
[...] De nombreuses questions à ce sujet étaient posées. Notamment le fait que les guerres de religion venaient de finir, et le christianisme se divise en deux courants principaux de pensées : celui des jansénistes, auquel Pascal appartient et celui des jésuites, le problème étant que ses deux conceptions sont totalement contraires, opposées, inconciliables. Les Pensées font donc l'écho à de nombreuses polémiques de Pascal donc de son époque qui la rende qu'elle que peu chancelante. Par exemple la doctrine du péché originel commis par Adam et Eve, mais dont tout homme est coupable de naissance qui marque en grande partie la condition de l'homme selon pascal qui serait déchue et miséreux en proie à la concupiscence et l'amour propre. [...]
[...] Le monde stable est remis en cause, les hommes face à cette situation se sentent de plus en plus angoissés : je m'effraie et m'étonne fragment 64. Enfin, ces changements scientifiques modifient aussi les courants de pensée philosophiques. Pascal, notamment, remet en cause la philosophie dualiste, impliquant le corps et l'âme, et trop rationnelle de Descartes dans les fragments et 100. Ainsi, de nombreux bouleversements modifient, transforment la vision que les hommes ont du monde, mais surtout implique la remise en cause des hommes, donc engendrent une multitude de problématiques, de questions existentielles. Pascal va en détailler un grand nombre à travers différents thèmes qu'ils abordent. [...]
[...] Pascal a une vision hiérarchisée, mais toujours en mouvement des choses. Son style fragmentaire est bref, alerte, vivant, ironique, il fait écho aux pensées, mais aussi aux pulsions de l'homme. Son écriture reflète en partie le cœur de l'homme. Il souligne l'inquiétude, les sentiments tragiques de l'homme, Pascal confronte l'homme aux échéances auxquels il n'échappera pas. Il définit l'homme comme étant constamment en proie au vertige, comme on peut le constater par l'intermédiaire de l'image du gouffre dans le fragment 64. [...]
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