Selon lui, l'affirmation selon laquelle l'homme est une exception parmi les vivants a conduit à une survalorisation des savoirs spéculatifs au détriment des savoirs empiriques. Les sciences empiriques sont riches d'enseignements, mais les défenseurs de la thèse les laissent tomber car résultant d'une approche "en troisième personnee, elles ne peuvent que manquer la spécificité humaine qui réside dans l'acte de penser (et qui s'exprime donc à la 1ère personne) (...)
[...] Pour lui, le social et le culturel sont des aspects ou des expressions du biologique ; ce dernier ne les fonde pas. Jean-Marie Schaeffer considère que le biologique est la condition du social, le social celle de la culture. Il existe de nombreuses sociétés animales et parmi celles-ci les sociétés humaines. Ce constat rend vaine toute réflexion à propos de l'origine du fait social humain. S'interroger sur l'origine des sociétés humaines en oubliant que la société a été inventée de nombreuses fois lors de l'évolution des espèces est non pertinent. [...]
[...] L'être humain, pour le meilleur et pour le pire, fait bien exception dans le monde biologique ou le monde du vivant, ne serait-ce que parce qu'il le fait dérailler. Et aussi par ceci que seul l'être humain peut faire comme l'a relevé le romancier Milan Kundera : "Toute la valeur de l'être humain tient à cette faculté de se surpasser Précisément ce qu'aucun autre animal ne peut réaliser Conclusion Disons pour finir que prise en elle-même, l'idée que l'homme fait partie de la nature ne soulève plus les tempêtes qu'elle provoqua au temps de Spinoza ou de Darwin. [...]
[...] [ ]la culture, dans la diversité de ses formes, est un aspect de la biologie de l'homme. Ce faisant, il ne s'agit nullement de réduire le culturel au biologique, mais tout simplement de comprendre que la distinction n'a pas lieu d'être : si la culture est un des traits par lesquels l'homme se singularise le plus des autres animaux, c'est précisément au sens où elle est le résultat de la continuation de son histoire évolutive, donc au sens où elle fait partie de sa nature biologique. [...]
[...] Il veut redessiner la perspective naturaliste en prenant en compte les avancées de la biologie (théorie de l'évolution, La culture, dans la diversité de ses formes, est un aspect de la biologie de l'homme. Schaeffer se base donc sur la biologie, voir sur la bioanthropologie pour fonder sa thèse. La variabilité culturelle humaine est si considérable qu'elle occulte le fait que sous la diversité il existe une nature humaine universelle. La nature humaine est l'ensemble des contraintes biologiques qui affectent le psychisme humain, les rapports sociaux et la culture en général. [...]
[...] [ ] Schaeffer procède à une remise en question de la philosophie, au profit des savoirs empiriques. Selon lui, l'affirmation selon laquelle l'homme est une exception parmi les vivants a conduit à une survalorisation des savoirs spéculatifs au détriment des savoirs empiriques. Les sciences empiriques sont riches d'enseignements, mais les défenseurs de la thèse les laissent tomber car résultant d'une approche en troisième personne elles ne peuvent que manquer la spécificité humaine qui réside dans l'acte de penser (et qui s'exprime donc à la 1ère personne). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture