Friedrich Wilhelm Nietzsche, chaire de philologie, démence, métaphysique de la Volonté de puissance, La philosophie au marteau, Généalogie de la morale
Les années de formation : Nietzsche naît dans une famille luthérienne et son père est pasteur. À partir de 1864, Nietzsche fait ses études à l'université de Bonn puis à Leipzig.
Il étudie la théologie et la philologie (théorie des langues). Il apprend l'anglais, le latin, le grec, l'italien, l'hébreu. Il découvre tardivement la philosophie qui ne fait pas partie de son cursus initial de formation.
Les années d'enseignement: En 1870, Nietzsche n'a que vingt-quatre ans quand il obtient une chaire de philologie à l'université de Bâle et devient citoyen suisse. Dans la même période, il rencontre Wagner pour lequel il a de l'admiration et dont la musique lui semble en accord avec le pessimisme de la philosophie d'Arthur Schopenhauer (1788- 1860). Mais à partir de 1873, il se brouille avec le musicien.
[...] Au départ, les hommes étaient des animaux qui n'avaient pas de conscience et avec leurs instincts ils étaient naturellement armés pour survivre. La conscience est une création récente, produite par les instincts pour assurer la survie sur un autre niveau, mais un niveau décadent. Les instincts chargent la conscience d'interpréter l'Être. La finalité de la conscience n'est pas la pensée théorique mais uniquement un but vital. Le moi de la philosophie de Descartes n'existe pas. Ce qu'on nomme moi n'est qu'une fiction grammaticale qui a abouti à une série de croyances. [...]
[...] La tragédie réunit Dionysos et Apollon. La tragédie naît des tensions entre les instincts que représentent Dionysos et Apollon, car la tragédie unifie vie, force et souffrance. Nietzsche s'oppose à Schopenhauer qui voit dans le tragique une raison de se tourner vers la mort, alors que pour lui, au contraire, la tragédie est un appel à la vie et à la joie. Le génie en art et le cas Wagner Selon Nietzsche, le génie est d'abord un travailleur laborieux, comparable à l'inventeur ou au savant. [...]
[...] L'héritage en philosophie Heidegger consacre une partie de ses écrits à la philosophie de Nietzsche. En conformité avec sa philosophie, Heidegger critique le nihilisme de Nietzsche qui exprime l'oubli de l'Être en même temps qu'il remet en question la vérité. Par ailleurs, contre la pensée de Nietzsche qui rejette la métaphysique, Heidegger considère que celui-ci est encore métaphysicien. Malgré les points de divergence entre les deux auteurs, Nietzsche influence la pensée de l'absurde de Camus, en particulier dans Le Mythe de Sisyphe (1942) et dans L'Homme révolté (1951) où l'on retrouve des concepts et des citations que Camus emprunte à Nietzsche. [...]
[...] Le travail est une nécessité mais quand il devient lui- même une forme de religion, il exprime l'affaiblissement des instincts et la décadence de la culture. La moraline La moraline est le nom que Nietzsche donne à morale toxique, signe de faiblesse, qui conduit les hommes à des valeurs de décadence contraires à la puissance véritable de la Volonté de puissance. Nietzsche dénonce une morale des idoles. Les idoles sont des faux Dieux, des idéaux moraux de la pensée occidentale qui depuis Socrate, et surtout Platon nient le corps. [...]
[...] Car l'homme n'est qu'un (ce terme est de Nietzsche) et non le but. Le surhomme est avant tout une notion morale et correspond à une certaine manière d'appréhender les valeurs morales. Cela ne signifie pas que le surhomme soit surpuissant ni qu'il soit supérieur physiquement à l'homme. L'esprit libre du surhomme dépasse les préjugés dualistes de la métaphysique et les préjugés de la morale. C'est un esprit autonome, un aristocrate qui possède la santé physique et psychique. Il n'est pas gagné par la mesquinerie du ressentiment mais éprouve le bonheur de sentir sa puissance augmenter. [...]
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