La phrase "Je pense donc je suis", énoncée par Descartes dans son Discours de la méthode a, outre le mérite d'apparaître comme la vérité première sur laquelle s'appuie son raisonnement, celui de définir la pensée en tant qu'essence de l'homme.
Si tout homme est donc doté naturellement de la capacité de penser, capacité qui lui est d'ailleurs spécifique, mais aussi de raisonner, d'avoir conscience de son être ou de s'interroger sur lui et son environnement, on peut néanmoins remarquer que tout homme ne sait pas bien penser (...)
[...] Pour bien penser, faut-il ne rien aimer? La phrase Je pense donc je suis énoncée par Descartes dans son Discours de la méthode outre le mérite d'apparaitre comme la vérité première sur laquelle s'appuie son raisonnement, celui de définir la pensée en tant qu' essence de l'homme. Si tout homme est donc doté naturellement de la capacité de penser, capacité qui lui est d'ailleurs spécifique, mais aussi de raisonner, d'avoir conscience de son être ou de s'interroger sur lui et son environnement, on peut néanmoins remarquer que tout homme ne sait pas bien penser. [...]
[...] Il convient donc désormais de préciser, afin de nous même ne pas déroger un principe de non-contradiction précédemment évoqué, que si sur un certain plan aimer et bien penser sont antithétiques, ils peuvent très bien s'accomoder l'un de l'autre à un autre plan. En effet, si bien penser relève du raisonnement logique, de la démonstration, alors la pensée pourra s'appuyer sur une thèse venant d'observations dont la source pourra être scientifique ou empirique. Lorsque cette source est empirique, on se retrouve dans la situation précédemment évoquée, où alternation du jugement et de la perception entrent en compte et faussent la pensée. [...]
[...] En conclusion, il semble qu'il soit possible de bien penser et d'aimer dans un même temps. Dès lors, la pensée doit néanmoins s'appuyer sur un certain nombre de règles (logique, non contradiction, thèse de départ juste et fondée, sentiments qui n'entrent pas en compte et déroger à une seule d'entre elles met en danger l'ensemble de la pensée developpée. Penser et aimer font partie de l'homme par essence, et il n'est donc possible de bien penser sans rien aimer, étant donnée qu'il n'est pas réellement possible de ne rien aimer ; et qu'aimer instaure l'intérêt de penser. [...]
[...] En effet, penser cela peut- être confronter sa raison et ses passions. Enlevé un de ces ingrédients est-il possible de penser au sens noble du terme, de bien penser ? Sans la raison cela semble immédiatement compromis, et sans la passion, penser n'a plus sa raison d'être, penser n'est plus penser, penser bien n'est plus possible. On en vient donc à observer que raison et amour, quoi qu'à première vue difficilement associables, sont tous les deux nécessaires ne vue de penser, de penser utile, profondément avec intérêt et surtout des aboutissements. [...]
[...] Dès lors, il semble difficile de bien penser en aimant, si cela doit impliquer l'irruption d'une perception défaillante couplée à une mauvaise foi (manifeste ou non) qui empêcheraient un raisonner juste ( on peut ici penser aux critiques de la psychanalyse qui, selon Freud, seraient dues au narcissisme de l'homme, déjà doublement blessé par les études de Copernic et Darwin, plutôt qu'à une réflexion posée et objective). Il apparaît donc que ne pas aimer peut permettre de bien penser plus facilement, car dégagé de toute inclination extérieure à nous même, et donc de concentrer notre pensée pleine et entière sur l'objet étudié, sans crainte de ne pas être objectif. En effet, si nous n'aimons rien, si rien de trouve nos faveurs, pourquoi nous acharnerions nous à le défendre ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture