"Chacun appelle agréable ce qui lui fait plaisir ; beau ce qui lui plait simplement ; bon ce qu'il estime, approuve, c'est à dire ce à quoi il attribue une valeur objective". Dans Critique de la faculté de juger, E. Kant établi un lien entre le bien et la valeur de l'être raisonnable. De nombreux philosophes se sont d'ailleurs penchés sur cette question du bien et du mal et sur le lien que ces deux concepts entretiennent avec les valeurs.
Le bien, c'est cette notion conforme à l'idéal moral, cette "activité de l'âme en conformité avec la vertu" pour citer Aristote. Tandis que le mal est considéré comme un obstacle à la perfection de l'homme, obstacle qui s'oppose au bien et aux normes et valeurs morales. Et, ces deux concepts philosophiques fondamentaux entretiennent des liens particuliers et sensibles avec cet être désirable et répondant à une aspiration de la conscience qu'est le concept de valeur. Alors, il est important pour le philosophe d'analyser les relations d'interaction qui existent entre ces trois concepts car il s'agit, ici, de porter sa réflexion sur la morale et pourquoi pas même l'éthique (...)
[...] Selon une théorie philosophique, le bien, le mal doivent être perçus comme des valeurs purement relatives. Hobbes par exemple, illustre parfaitement cette théorie. En effet, selon ce philosophe, le bien pour tout homme est celui de son conatus tandis que le mal est ce qui lui nuit. La morale est donc instaurée et c'est elle qui jette les conditions d'existence de la société dans laquelle seule on peut faire prospérer le bien de chaque homme. Mais prenons un peu de distance . [...]
[...] Ainsi, les concepts de bien et de mal varient sensiblement selon la société, le système de valeurs au sein duquel on se place. Il n'y aurait donc pas de bien et de mal absolus mais plutôt relatifs aux différentes sociétés humaines. Et, l'ethnologie permet de le prouver; Race et histoire de Claude Levi-Strauss illustre donc bien nos propos. Certains comportements dans certaines tribus africaines, amazoniennes, si ils étaient appliqués dans notre société seraient répréhensibles par la loi et considérés comme mal; mais il est nécessaire de prendre le recul de l'ethnologue afin de comprendre la relativité des valeurs dans l'espace. [...]
[...] L'éthique annihilerait alors cette dimension conformiste que revendique la morale. Le propre et la vertu de l'éthique est de proposer à l'homme, en tant que sujet libre et rationnel, une réflexion sur les prescriptions qu'il choisit de suivre. Par ce concept, l'homme va donc pouvoir juger, calculer, évaluer avec prudence toutes les possibilités de conduite qui s'offrent à lui avant de choisir celle qu'il considère comme se rattachant le plus au bien. Il y a donc ici un appel à l'esprit critique de l'individu mais également à son discernement et sa sagesse. [...]
[...] Pour Nietzsche, il est fondamental de dépasser le point de vue purement relativiste qui tendrait à affirmer à chacun son idée du bien et du mal et le point de vue se considérant comme objectif pour qui le bien et le mal sont des absolus. Toute appréciation morale, selon lui, est à rapporter à un système de référence. C'est l'homme qui créé ses valeurs. Ainsi, toute valeur doit être rapportée au système dans lequel elle s'inscrit et prend un sens. On peut donc comprendre que le philosophe doit se demander: qui évalue? [...]
[...] Kant établi un lien entre le bien et la valeur de l'être raisonnable. De nombreux philosophes se sont d'ailleurs penchés sur cette question du bien et du mal et sur le lien que ces deux concepts entretiennent avec les valeurs. Le bien, c'est cette notion conforme à l'idéal moral, cette activité de l'âme en conformité avec la vertu pour citer Aristote. Tandis que le mal est considéré comme un obstacle à la perfection de l'homme, obstacle qui s'oppose au bien et aux normes et valeurs morales. [...]
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