Le bien et le mal sont considérés, selon la Genèse, comme des notions fondatrices du monde. Dieu, en séparant la lumière de l'ombre, distingue le bien du mal. Les valeurs sont inhérentes à cette division et doivent permettre à l'homme de s'écarter du mal pour tendre vers un bien idéal. Chacun des actes humains est rythmé par la démarcation entre le bon et le mauvais, à partir de ce que les valeurs prescrivent. Ces valeurs, que l'on appelle aussi des vertus sont nombreuses et essentielles à notre humanité. Par elles, se fixe la morale. Elles incarnent ce en quoi l'homme croit et respecte. C'est par la morale qu'il doit tendre au bien car elle fournit des normes à sa conduite. Elle l'écarte de l'État de Nature, état de "guerre de tous contre tous" pour reprendre Hobbes, où l'homme ne vit que selon la loi qu'il se prescrit. C'est un État dit amoral. Dés lors que l'homme définit la moralité, celle-ci lui permet de savoir ce qu'il en est du bien et du mal.
Peut-on remettre en cause la morale ? (...)
[...] La religion place donc Dieu comme créateur de la morale, de la séparation entre le bien et le mal et il serait à l'origine de nos valeurs fondamentales. Ce ne serait pas un principe naturel mais le mal apparaîtrait plutôt comme une notion plus ou moins arbitraire, car c'est un interdit posé par quelqu'un (Dieu en l'occurrence). Kant écrit : «Agis selon la maxime qui peut en même temps se transformer en loi universelle que l'on pourrait traduire par l'adage : ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse Il pose par son impératif catégorique la question d'une conscience morale et on peut donc se demander si l'homme dispose en effet d'une conscience morale. [...]
[...] En théorie rien, c'est la morale qui a fixé ce principe. On peut donc, à juste titre, avoir peur de la subjectivité de la morale. Pourtant, se serait inapproprié. Rousseau sur cette remarque répond qu'il y a en réalité une universalité de la morale au moins dans les principes fondateurs : «vous trouverez partout les mêmes idées de justice et d'honneté, partout les mêmes notions de bien et mal En faîte si toutes les valeurs, tous les biens et tous les maux ne sont pas partagés, il est quelques interdits ou vertus que toutes sociétés a considéré de la même manière. [...]
[...] Si Dieu est tout puissant, alors il a le pouvoir de supprimer le mal et s'il est bon, il doit pouvoir détruire le mal. Or le mal existe, donc Dieu n'existe pas ? Sinon pourquoi le tolèrerait-il ? Dieu est le symbole de l'être parfait, celui qui détiendrait le bien idéal et la toute puissance des valeurs. Si un tel être existe, on peut se demander comment il se fait que le mal est une existence dans un monde créé par un être parfait. [...]
[...] C'est Dieu qui serait à l'origine de cette séparation et de la vertu. Plus globalement, on peut dire que c'est de l'homme qu'est née la morale. Celle-ci serait une convention passée entre les hommes pour éviter la guerre de tous contre tous. Le mal est nécessaire car il donne un sens à notre vie et ce n'est pas parce que le mal existe que l'on doit nier l'existence de Dieu, ajoutera Leibniz. L'homme doit s'efforcer d'aller vers le bien et pour cela il doit sans cesse se placer dans une relation à l'autre et ne pas considérer uniquement sa morale personnelle. [...]
[...] La société avec la morale se distingue de l'état de nature, la morale que j'ai, même subjective, même corrompue par l'intérêt, est toujours une morale qui s'appuie sur des valeurs universelle : respect, justice, interdiction de tuer, voler, faire souffrir . de sorte que la guerre de tous contre tous n'existe tout de même pas et permet à la société humaine de vivre dans une harmonie supérieur à celle de l'animal soumis au joug de la puissance, de la force et du mal pure : c'est à chacun selon son pouvoir. Le bien, le mal, les valeurs sont nées dés le début de l'humanité selon la religion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture