Dès les XVII et XVIIIèmes siècles, de nombreuses découvertes scientifiques et mathématiques bouleversent le monde jusqu'alors connu. En effet, l'Homme prend alors conscience de sa capacité à comprendre le monde, au moyen de sa raison. Galilée, lui-même, disait que "le grand livre de la nature est écrit en langage mathématique" (...)
[...] Pour avoir accès à la conscience de cette chaise, il faut donc se la représenter et ceci n'est possible qu'au moyen de notre pensée. Nous avons donc vu que pour parvenir à sa thèse, Berkeley utilisait une démonstration par l'absurde (utilisation d'arguments contraires pour réfuter une thèse qui était jusqu'alors prônée) pour finalement parvenir à sa propre conception de la matière : les choses qui n'ont pas la faculté de penser sont perçues et c'est l'esprit qui les perçoit. Une chose n'est donc que si elle est perçue. [...]
[...] Bien plus, il est complètement impossible qu'il y ait rien de tel, tant que ce mot est pris comme dénotant un substrat non pensant de qualités ou d'accidents, dans lequel ils existent hors de l'esprit. Berkeley, Principes de la connaissance humaine (paragraphe 73, p.109-110) Editions G.F. Commentaire philosophique de l'extrait Dès les XVII et XVIIIèmes siècles, de nombreuses découvertes scientifiques et mathématiques bouleversent le monde jusqu'alors connu. En effet, l'Homme prend alors conscience de sa capacité à comprendre le monde, au moyen de sa raison. [...]
[...] Etudions maintenant la critique qu'il fait concernant cette thèse et l'élaboration de sa propre idée. Dès le début, nous savons que Berkeley va critiquer le cartésianisme. En effet, la conjonction de coordination 'mais' suppose une contradiction avec ce qui a été dit précédemment. L'auteur contredit en effet Descartes en mettant en avant le fait qu'aucune qualité sensible n'existe hors de l'intelligence qui la perçoit : une chose qui ne pense pas n'existe que par le biais de la pensée (une pierre n'a pas conscience d'elle-même et nous avons conscience d'elle au moyen de notre propre pensée). [...]
[...] Afin d'expliquer ce passage, il convient de revenir sur le sens de certains mots ou concepts, ceci pour éviter tout contresens. Dès la seconde ligne, l'auteur nous parle de substance. Outre son aspect abstrait, ce terme a de nombreuses définitions qu'il convient d'écarter. Ici, il ne faut pas voir la substance selon l'usage commun, c'est-à-dire que la substance d'une chose ici n'est pas ce qui lui donne un contenu ou la remplit. De même, le fait de rapporter ce terme à des expressions usuelles comme substance'' est à proscrire. [...]
[...] Cependant les objets ne disparaissent pas lorsqu'ils ne sont plus perçus et ils existent avant même d'être perçus. Il convient alors de se demander comment et par quoi la matière peut-elle se maintenir et nous interroger sur le rôle de Dieu dans cette 'affaire'. [...]
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