Dans un monde matériel où tout est prévisible, il subsiste une part d'incertitude : la vie. L'être vivant étant libre, il est avant tout, au contraire de la matière, volonté. La liberté le pousse à créer et ainsi rend imprévisibles les actes des êtres vivants (...)
[...] Bref, la matière est inertie, géométrie, nécessité. Mais avec la vie apparaît le mouvement imprévisible et libre. L'être vivant choisit ou tend à choisir. Son rôle est de créer. Dans un monde où tout le reste est déterminé, une zone d'indétermination l'environne. Comme, pour créer l'avenir, il faut en préparer quelque chose dans le présent, comme la préparation de ce qui sera ne peut se faire que par l'utilisation de ce qui a été, la vie s'emploie dès le début à conserver la passé et à anticiper sur l'avenir dans une durée où passé, présent et avenir empiètent l'un sur l'autre et forment une continuité indivisée : cette mémoire et cette anticipation sont, comme nous l'avons vu, la conscience même. [...]
[...] Il a également celui concernant les normes sociales qui conduit des individus à adopter un certain type de comportement face à telle ou telle situation ou à tel ou tel sujet. L'éducation est aussi un critère, elle définit des modèles comportementaux. Les différents critères donnés limitent en quelque sorte la liberté de chacun. Nous agissons rarement d'une certaine manière seuls. La raison serait donc conditionner par ces divers critères et ainsi les mouvements des êtres humains ne seraient pas totalement imprévisibles. Cette prévisibilité n'est cependant pas du même ordre que celle de la matière car elle n'est pas infaillible. Pour Bergson, le monde peut se diviser en deux. [...]
[...] De façon un peu plus stéréotype, mais pas uniquement, on peut distinguer deux grands types de comportement, celui des hommes et celui des femmes. Même si cela reste des généralités qu'il ne faut pas vouloir appliquer à tout prix, on peut anticiper des réactions, des comportements dans certains contextes ou à propos de certains sujets qui ont tendance à être plus ou moins identiques selon qu'on est un homme ou une femme. C'est ce que l'on pourrait nommer le conditionnement. L'être humain est doté d'une conscience. IL peut donc être en mesure de faire appel à la raison avant d'agir. [...]
[...] La liberté conduit à créer à travers la conscience basée sur la mémoire et l'anticipation. L'acte de création en lui-même est imprévisible. Si tous les êtres vivants sont avant tout volonté et sont ainsi source d'imprévisibilité, il parait néanmoins difficile d'y inclure les animaux, par exemple. Leurs actes sont dictés par leur instinct et non par la conscience. Il y a ainsi des causes premières qui déterminent leurs actes et alors ceux-ci ne sont plus imprévisibles. Peut-on réellement poser la liberté comme cause déterminante de l'imprévisibilité de l'être vivant ? [...]
[...] S'agissant de la liberté, il semble difficile de considérer un animal comme libre et donc disposant d'un libre arbitre, c'est-à-dire d'une faculté à faire des choix. Les animaux ne disposent pas d'une conscience, leurs mouvements sont dictés par leurs instincts, il n'y a plus rien de libre à cela. Leur instinct les contraint au contraire. Ils n'ont pas la faculté de commencer une causalité à partir de rein mais au contraire ile subissent l'effet de causes premières, telles que la faim, la soif, la peur, par exemple, qui agissent sur leur instinct et qui dictent ainsi leur mouvement. [...]
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