Si la conscience est toujours présupposée dans toute pensée et dans toute action, nous n'avons pas toujours conscience que nous pensons, que nous agissons, de telle sorte que les prises de conscience réelles sont rares. Ne sommes-nous pas conduits à concevoir plusieurs types de conscience ou en tout cas plusieurs de ses modalités ? C'est à ces questions que l'auteur répond dans ce texte (...)
[...] Ce dernier est en effet enchaîné à la nature et au présent il est en partie incapable de construire l'action en envisageant de multiples possibilités. L'apprentissage est fondé sur l'instinct ou sur un conditionnement, non sur la conscience. Bergson a effet démontré que le passage de l'action spontanée à l'action automatique marque l'arrêt de toute pensée (l'homme ressemble à un automate, à une machine programmée à l'avance), même s'il ne peut être une machine du fait de la présence de la conscience en lui, mais qui peut être potentielle ou irréfléchie. Cependant. [...]
[...] Il est non seulement responsable de ce qu'il est, mais du sens, des valeurs qu'il donne à sa vie (ce que Bergson conçoit en termes de décision de choix). Cf. également Rousseau qui indique que la conscience morale est une sorte d'instinct divin, qui nous dicte, nous prescrit ce que nous devons faire en fonction du bien et du mal. Cependant, on peut penser que les termes "automatisme" et "création" sont trop extrêmes pour qualifier la vie de la conscience. [...]
[...] Que signifie ce passage ? L'action est spontanée lorsqu'elle émane de nous- mêmes, lorsque nous en sommes l'auteur, la cause immédiate. L'action est automatique lorsqu'elle s'accomplit d'elle-même, lorsque l'auteur ne maîtrise ni la cause ni le déroulement des opérations. Ces deux termes conduisent aux couples d'opposés : conscient (sujet de la pensée, de l'action), inconscient (l'agent est soumis à autre chose qu'à lui-même), liberté, volonté (le sujet est cause de l'action) et nécessité (enchaînement de causes et d'effets sans agent). [...]
[...] Or, le temps n'est pas vécu ainsi par le sujet conscient : ici, la durée est «une création continuelle d'imprévisible nouveauté» (La pensée et le mouvant). Chaque instant est vécu de manière qualitativement différente, il n'y a pas deux instants qui se répètent dans une vie individuelle, le souvenir est individualisé, unique, et l'avenir est un horizon absolument indéterminé. C'est en se dégageant des impératifs de l'action, qui impliquent le découpage mathématique du temps en instants homogènes (quantification du temps), que l'on peut vivre la durée réelle, c'est-à-dire le changement qualitatif entre deux moments de notre vie. [...]
[...] Trois parties se dégagent de ce texte : la première, qui va du début jusqu'à conscience que nous en avons diminue et disparaît» (1. démontre la disparition de la conscience dans les actions automatiques. La deuxième, qui se termine par notre avenir sera ce que nous l'aurons fait ? (1. indique à l'inverse que l'intensité de notre conscience est à son apogée lorsque nous devons choisir, décider de notre avenir. La dernière partie conclut sur les variations d'intensité de la conscience Explication du texte Première partie Bergson commence par une question : c'est un moyen rhétorique pour amener le lecteur à s'interroger lui-même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture