Dans un premier temps, Bergson oppose deux modes d'approche de la réalité à savoir précisément la perception de l'artiste et la perception du commun des mortels ou « l'homme pratique », tous ceux qui n'ont pas une perception artistique du monde (définition : perception) percevoir en général est un acte qui mobilise notre sensibilité et notre entendement et nous permet d'accéder a des données ou de savoir un objet (...)
[...] Texte de Bergson sur l'art : qu'est-ce que l'artiste ? Dans un premier temps, Bergson oppose deux modes d'approche de la réalité à savoir précisément la perception de l'artiste et la perception du commun des mortels ou l'homme pratique tous ceux qui n'ont pas une perception artistique du monde (définition : perception) percevoir en général est un acte qui mobilise notre sensibilité et notre entendement et nous permet d'accéder a des données ou de savoir un objet. Tous deux perçoivent la réalité mais l'artiste verrait mieux que les autres, ce qui signifie que la vision de l'artiste connaît un degré supérieur sur celle de l'homme du commun. [...]
[...] A l'inverse, voir suppose une approche plus vaste du réel où il y aurait une pluralité de regards possibles ; voir serait synonyme de contempler en saisissant la forme de la chose indépendamment de sa fonction et de son utilité pratique. Par exemple, un artiste voit une chaise mais pas seulement pour sa fonction pratique mais aussi par sa forme telle qu'elle sert. La compression de César nous offre une image d'un objet utilisé (une voiture) détournée de sa fonction, on ne peut plus rouler dans cette voiture mais c'est sa manière qui a un autre but. Ca illustre bien l'idée que l'artiste voit et ne se contente pas de regarder. [...]
[...] Pour quelle raison en est-ce ainsi ? Il en est ainsi en raison des commodités de la vie finalité d'une telle classification. Par elles, nous pouvons reconnaître les objets, les distinguer les un des aitres, et plus généralement disposer des repères dans le réel qui nous permettent d'agir et d'user des choses à bon escient. Sans elles, la communication serait aussi rendue difficile car cette entente, qu'elle soit explicite ou tacite, rend l'échange plus aisé, de même que le travail et enfin la satisfaction de nos besoins. [...]
[...] Après avoir analysé ce qui appauvrit la perception du commun des mortels, nous verrons comment lever ses obstacles. Tout d'abord, ce qui nous permettrait de passer du regard de l'homme commun à la vision de l'artiste serait l'art qui rétablirait donc un contact immédiat entre les objets et nous. Ainsi, en ne regardant plus l'objet de la même façon, le voir autrement en tant qu'utile (objet du quotidien), en le transformant, en utilisant d'autres mots pour le qualifier, ce voile pourrait disparaître. [...]
[...] La beauté philosophique n'a pas de cheveux. Telle est donc aussi ici, certes ce qui permet la pensée, mais qui aussi nous empêche de saisir la singularité ou l'originalité de tout ce qui apparaît et se manifeste dans le monde. Ce sont donc les mots de notre langage et les concepts qu'ils véhiculent qui constituent les obstacles ou le voile interposé entre les objets et nous. Ce que nous percevons par conséquent, ce ne sont plus les choses elles-mêmes mais ces étiquettes, ces différents voiles que commandent l'usage pratique des choses du monde et la pensée de ces choses. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture