Le beau a longtemps été synonyme de perfection. Ainsi, la beauté d'un corps se mesurait selon le respect des proportions, et le nombre d'or en était la condition même.
Mais le beau a-t-il en soi une finalité particulière ? En effet, la recherche de la beauté est une activité purement humaine, mais n'a-t-elle pour but que d'embellir notre existence ? Le beau n'est-il que pur esthétisme ? La question est légitime compte tenu du fait que la vision du beau revêt bon nombre d'aspects selon les époques.
Ainsi, pour Kant, il existe deux beautés : la beauté libre et la beauté adhérente. La première, issue de l'objet lui-même est livrée à notre propre sensibilité et le jugement de goût est pur. La seconde, en revanche, présuppose un concept qui détermine l'objet. De fait, cet objet a une finalité bien particulière qui est à l'origine de sa constitution.
[...] De fait, l'utile serait la finalité, mais à l'état sensible. Et c'est donc cette finalité qui aliène l'homme à sa propre condition. En outre, c'est parce que le beau n'est pas indispensable à la vie qu'il lui donne une autre dimension. En effet, c'est par son inutilité que le beau permet à l'homme de s'affranchir momentanément de sa triste condition, puisqu'en étant inutile l'homme est entièrement libre, il dispose de lui- même. De fait, le beau ne peut ramener l'homme à sa morne condition puisqu'il ne sous-entend pas ses besoins. [...]
[...] Et c'est de fait par cet attrait pour l'inutile, le superflu que l'homme obtient son humanité. Ainsi, l'utile et le beau apparaissent être difficilement conciliables. Toutefois, le beau ne pourrait-il pas être utile dans le sens où il permet à l'homme de se réaliser en tant que tel ? En effet, le beau et l'utile peuvent être aussi bien matériels que conceptuels. Ainsi, le beau est utile puisqu'il permet à l'homme d'acquérir son humanité. En effet, il est un concept issu de l'activité artistique, et quoi de plus humain que l'art ? [...]
[...] En effet, la recherche de la beauté est un travail qui maintient l'homme dans un processus culturel. De plus, cette quête est intemporelle, dans le sens où bien qu'ayant un visage différent selon les siècles, elle a toujours était l'une des préoccupations premières des hommes. Ainsi, puisque la recherche du beau est une activité, elle permet à l'homme de donner à sens à sa vie. Mais le beau englobe une infinité de représentations ce qui en fait une quête perpétuelle, et de fait, elle permet à l'être humain de défier le diktat temporel. [...]
[...] Le beau et l'utile peuvent-ils s'accorder ? Le beau a longtemps été synonyme de perfection. Ainsi, la beauté d'un corps se mesurait selon le respect des proportions, et le nombre d'or en était la condition même. Mais le beau a-t-il en soi une finalité particulière ? En effet, la recherche de la beauté est une activité purement humaine, mais n'a-t-elle pour but que d'embellir notre existence ? Le beau n'est-il que pur esthétisme ? La question est légitime compte tenu du fait que la vision du beau revêt bon nombre d'aspects selon les époques. [...]
[...] De fait, le beau serait entièrement indépendant, puisque l'esthétique issue de l'utile est conditionnée par ce dernier. Ainsi, pour Théophile Gautier l'utile et le beau sont incompatibles compte tenu du fait que l'utile est l'expression du besoin humain. En effet, est utile ce qui comble un manque et répond à une nécessité. De fait, l'utile s'inscrit dans le monde sensible pour satisfaire nos besoins, et c'est parce qu'il nous rappelle notre condition humaine qu'il n'est pas libérateur, mais au contraire aliénant. [...]
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