Dissertation de Philosophie niveau Terminale Littéraire répondant à la question suivante : Le Beau est-il universel ? Une chose peut-elle être belle pour tout le monde sans exception ? Quels seraient alors les critères de ce Beau ?
[...] Le Beau est-il universel ? Parler du Beau, ce n'est pas parler d'une chose qui soit belle car il ne s'agit pas ici d'un simple adjectif. Le Beau, à l'état pur, est bien plus abstrait, bien qu'il soit toujours en relation étroite avec quelque objet concret. On dit souvent que les goûts et les couleurs ne se discutent pas Par là, on cherche à revendiquer notre droit de juger qui nous est à chacun personnel. Le problème est de savoir si cette liberté de jugement rend le Beau différent pour chacun. [...]
[...] En cela, il n'est pas nécessaire pour vivre. La science, en revanche, n'est ni inutile ni désintéressée car elle vise toujours le progrès. On cherche, aujourd'hui, à vivre mieux et à accroître notre niveau de connaissance. Il semble donc que le Beau et la science soient opposés. Pourtant, si certaines œuvres plaisent à tous, c'est bien que le Beau suit des règles ou, du moins, qu'il répond à certaines exigences. On parle ici du Beau absolu, dans sa pureté, celui que chacun d'entre nous reconnaît de manière naturelle. [...]
[...] On peut s'apercevoir que chacun est capable de REconnaître le Beau, même s'il ne provoque pas les mêmes réactions. Si le Beau est une idée universelle, ses manifestations sont plus ou moins appréciées selon les individus. Ce n'est donc pas le Beau en lui-même qui n'est pas universel, mais les jugements humains qu'il reçoit, car eux sont à chaque fois personnels. [...]
[...] La conception du Beau semble donc n'être pas universelle. Mais, au fond, tout cela n'est-ce pas que des mots ? Ne pas appeler le Beau de la même manière, cela veut-il dire qu'il n'est jamais le même pour tous ? Si les mots que nous utilisons pour expliquer ce qu'est le Beau pour nous sont différents, cela ne veut pas systématiquement dire que notre idée du Beau n'est pas la même. Cela ne peut être que le signe que nous nous exprimons tous différemment pour exprimer une idée pourtant la même que celle d'une autre personne. [...]
[...] Manifestement non. Pas besoin de connaître la technique picturale de la perspective ni les différents mouvements artistiques pour trouver qu'une œuvre est belle. La seule différence semble être que le connaisseur, lui, reconnaît non seulement la beauté, mais est aussi capable d'en expliquer les causes : en plus d'être spectateur, il est aussi un analyste. Cela ne veut pas dire que le plaisir qu'il ressent à contempler cette œuvre soit plus grand, cela signifie simplement qu'il connaît l'origine de ce plaisir et qu'il peut expliquer par quels processus il se manifeste. [...]
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