Lorsque la discussion des profanes portait sur les premiers tableaux cubistes du peintre Pablo Picasso, ils trouvaient que ces derniers étaient affreux. La plupart d'entre eux avouaient que la beauté, ils ne savaient pas ce que c'était exactement mais ils étaient, cependant persuadés que ses tableaux étaient loin d'être beaux. Pourtant, aujourd'hui, celui qui oserait critiquer des oeuvres de Picasso passerait vraiment pour un inculte.
Cet exemple montre la difficulté de caractériser le beau comme tel et cela nous amène à nous poser la question de la valeur du beau (...)
[...] Aussi, le beau ne doit pas être confondu avec l'agréable, le bon, le juste, l'utile, le sublime. Le jugement c'est beau prétend à l'universalité, au contraire de l'agréable et de ce que l'on entend souvent c'est beau, pour moi ne vaut pas. La reconnaissance du beau s'acquiert au fil des années par une éducation et la révélation et l'inspiration divine d'un artiste avant toute réalisation d'une de ses créations est un mythe. Mais le beau ne s'explique pas, il s'éprouve mais ne se prouve pas. [...]
[...] Selon Kant, dans critique du jugement en ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement fondé sur un sentiment particulier et par lequel il affirme qu'un objet lui plait, soit restreint à une seule personne tandis que lorsqu' il dit d'une chose qu'elle est bien, il attribue aux autres la même satisfaction, il ne juge pas seulement pour lui mais au nom de tous En effet, le jugement qui déclare une chose agréable est subjectif, relatif à la personnalité de chacun. Il va autrement du beau. En pareil cas, le principe à chacun selon son goût ne vaut pas. Le jugement c'est beau prétend donc à l'universalité comme l'explique Hegel dans l'introduction à l'esthétique, le beau . L'œuvre d'art doit avoir un caractère d'universalité, d'objectivité. [...]
[...] Donc, la beauté n'est pas seulement l'objet d'une perception, d'autres éléments interviennent dans sa reconnaissance. Ce que les organes sensoriels nous font sentir ne suffit pas à rendre compte de ce que l'esprit se représente comme le remarque Descartes, si je regarde d'une fenêtre des hommes qui passent dans la rue je remarque pas de dire que je vois des hommes et cependant que cois-je de cette fenêtre, sinon des chapeaux et des manteaux La perception n'est donc pas seulement une vision mais le fait d'un jugement de l'esprit. [...]
[...] Pourtant, aujourd'hui, celui qui oserait critiquer des œuvres de Picasso passerait vraiment pour un inculte. Cet exemple montre la difficulté de caractériser le beau comme tel et cela nous amène à nous poser la question de la valeur du beau. Est-il un, absolu, objectif et universel ou une valeur relative, subjective et singulière ? Est-il dans la nature ou bien dans l'art ? Le beau est-il seulement objet d'une perception ou bien d'autres éléments interviennent dans sa reconnaissance ? Finalement, le beau s'explique-t- il ? [...]
[...] La notion de beau s'emploie couramment comme synonyme de l'esthétique qui désigne ce qui concerne la beauté dans toutes les acceptations de ce terme. Du grec aisthêsis signifiant sensation l'esthétique désigne plus précisément la théorie de la sensibilité à la beauté et plus particulièrement au beau artistique. Le sentiment esthétique semble être lié à la perception d'une harmonie dans l'objet considéré. Par exemple, l'odeur enivrante de la lavande poussera un homme dont le sens de l'odorat est plus développé à trouver un champ de lavande beau. [...]
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