Le beau que recherche Socrate est ce par quoi sont belles toutes les belles choses et cela, quelle que soit la chose à laquelle il s'ajoute. Socrate cherche LE beau alors qu'Hippias cherche CE QUI est beau. Pour Hippias, la beauté n'est rien en dehors de l'apparence belle.
- Le beau apparaît avec Platon dans sa splendeur métaphysique d'Idée. Il forme avec le vrai et le bien trois principes inséparables. Le beau est ailleurs que dans un sensible changeant (...)
[...] Dans lʼEnnéade, on retrouve un certain nombre des thèses platoniciennes : la beauté sensible nʼexiste que par participation à lʼIdée intelligible du Beau ; le beau en soi fournit la beauté à toute chose tout en restant lui-même. Mais certaines nouveautés sont introduites : réflexion sur la beauté des beaux corps idée selon laquelle la beauté réside dans la symétrie des parties les unes par rapport aux autres et par rapport à lʼensemble. Au niveau de la métaphysique : la beauté est pensée à travers les catégories de matière et de forme. Lʼidée = ce qui donne forme à la matière. [...]
[...] Saint Thomas ajoute quʼune chose nʼest pas belle parce que nous lʼaimons, mais nous lʼaimons parce quʼelle est belle et bonne. Lʼobjectivation du beau pousse à la recherche de caractéristiques formelles : la proportion existait déjà sous lʼAntiquité, mais on ajoute lʼintegritas (complétude les choses inachevées sont laides) et la claritas (éclat les belles choses resplendissent). Conclusion. Pour les deux époques la beauté nʼest pas sensible, les choses sensibles ne sont belles que participation à lʼintelligible. Beauté sensible = pâle reflet des Idées. [...]
[...] FICHE : Préhistoire de lʼesthétique : la métaphysique du beau Platon. Hippias majeur : porte sur la question du beau Socrate pose la question de Quʼest-ce que le beau ? débouche sur une aporie lourde de sens après des réponses allant de cʼest une belle vierge à cʼest ce qui cause le plaisir sensible de la vue et de l'ouïe. Mais pourquoi restreindre le beau à seulement deux sens ? Dans le Philèbe : distinction entre plaisirs impurs réplétion ou détente succédant la tension), plaisirs mélangés ex : spectacle tragique) et plaisirs purs belles formes / sons). [...]
[...] Au terme de ce dépouillement et de cet abandon de soi, lʼâme deviendra lumière et vision = condition pour accéder au beau immuable et absolu. Le Moyen Âge. Le Moyen Âge chrétien pense aussi le beau comme une propriété de lʼêtre. On ne connaît de Platon que le Timée = vision dʼun monde ordonné par un art divin et doté dʼune admirable beauté. Le beau, attribut de Dieu, est une perfection supplémentaire du cosmos. La beauté conserve sa consistance métaphysique. [...]
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