On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, Les caprices de Marianne, commedia dell'arte, Comédies et proverbes, La Nuit vénitienne, Rosette, Camille, Perdican, mise en scène, exaltation lyrique, jeu cruel et dangereux
Alfred de Musset est un poète et dramaturge romantique de la première moitié du XIXe siècle.
Mais pourquoi cette scène de : On ne badine pas avec l'amour, est-elle décisive ?
Nous verrons tout d'abord que cette scène est décisive, car elle déclenche le mécanisme tragique à travers la mise en scène d'une vengeance, l'exaltation du personnage et un jeu cruel et dangereux.
[...] ▪ Quelle place tient cette scène dans la pièce ? ▪ Quel est l'enjeu de cette scène ? ▪ Sur quel procédé théâtral repose cette scène ? ▪ Quel procédé théâtral structure cette scène ? I. La mise en scène d'un acte de vengeance Cette première scène est tout d'abord tragique, car il s'agit d'un acte de vengeance. A. La mise en scène Perdican met en scène sa rencontre avec Rosette, comme le montrent le choix du décor, la hauteur du ton et la mise en scène des objets. [...]
[...] Cette anaphore oppose implicitement Rosette et Camille dans la fidélité au passé, à l'enfance. L'utilisation récurrente des structures négatives « on n'a pas », « tu ne veux pas te faire religieuse » et les références au couvent en témoignent. Perdican reprend presque mot pour mot les images ou les expressions utilisées dans la scène 5 de l'acte II : « flétri », « infiltré », « restes d'un sang affadi », « pâles », « cellules », autant d'allusions à l'âme corrompue de Camille. Le portrait de Rosette est l'antithèse de celui de Camille. [...]
[...] Sans être naïve, Rosette croit en la sincérité du geste de Perdican. C'est un personnage simple, incapable d'imaginer un jeu aussi cruel. Pris aux pièges des signes, les conséquences en seront tragiques. Perdican est inconsciemment cruel, car il ne mesure pas les conséquences de ce double jeu. Ainsi, dans cette scène où Camille est cachée, véritable théâtre dans le théâtre, les événements s'enchaînent comme Perdican l'a organisé et voulu. Il met en œuvre sa vengeance à l'égard de Camille qui se flattait de l'avoir désespéré (Scène Acte III) en affichant de l'indifférence à son égard. [...]
[...] Son discours mêle alors étroitement déclaration d'amour et célébration de la nature comme on le voit à travers les deux lexiques présents dans la même phrase (l.10 à 16 et 18 à 22) et la nature est personnifiée de manière récurrente. La nature est idéalisée, elle est métaphore de l'amour, âge d'or ou paradis terrestre, retour aux origines, à l'enfance naïve, heureuse et innocente. Cette évocation comporte une grande charge émotive qui confère de la profondeur au discours de Perdican. Ces accents de sincérité ne font pas oublier tout à fait que Perdican joue un jeu cruel et dangereux. III. [...]
[...] L'exaltation lyrique de Perdican Ensuite, cette scène est tragique de par l'exaltation lyrique de Perdican. A. La célébration de la nature Perdican cherche l'apaisement de sa souffrance au travers de la nature qu'il évoque avec lyrisme. Elle est pour lui synonyme de bonheur et de plénitude. La nature est présente, il s'agit d'un élément du décor, mais elle est aussi un sujet qui lui tient à cœur. Caractérisée par « le soleil que voilà », l'abondance « ces beaux champs couverts de moissons », « la lumière du ciel », la nature est associée à la beauté, la douceur et la jeunesse. [...]
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