Démocratie, directe, indirecte, représentative, oligarchie, majorité, suffrage universel, peuple, gouvernement, tyrannie, Kant, Nietzsche, Socrate, Platon, liberté, liberté de pensée, d'expression, République, bien commun, séparation des pouvoirs, égalité, citoyens, Pnyx, Athènes
La démocratie est, par définition, l'exercice du pouvoir par le peuple, pour le peuple. En effet, le mot « démocratie » est dérivé de deux mots grecs : démos, qui signifie peuple, et cratos, qui signifie pouvoir. Par le peuple, au suffrage universel, pour le peuple, car le gouvernement, même s'il dispose des pouvoirs les plus élevés, existe pour servir le peuple, non pour le protéger.
En conséquence, la démocratie apparaît comme le régime le plus souhaitable, s'opposant directement à la tyrannie (gouvernement par une ou quelques personnes pour leur propre gain personnel). La démocratie implique, entre autres, la liberté d'expression et de pensée. Etonnamment, on doit donc avoir le droit de critiquer la démocratie dans la démocratie.
[...] Avec un si grand nombre de citoyens, la démocratie directe est physiquement impossible. A Athènes, il y avait une forme de démocratie directe, dans laquelle les citoyens votaient la main sur le Pnyx, mais il n'y avait qu'environ citoyens ; c'était encore physiquement viable. Dans le monde d'aujourd'hui, il serait difficile d'avoir une démocratie directe, en France par exemple, car cela voudrait dire qu'à chaque fois qu'une loi serait votée, des millions de personnes devraient voter par référendum. Ce serait extrêmement difficile à organiser et les citoyens auraient besoin d'être constamment informés des propositions législatives, ce qui n'est pas toujours physiquement réalisable. [...]
[...] Critiques relatives aux conditions démocratiques Démocratie selon les territoires Le premier point est que la démocratie n'est pas bonne pour tous les États, surtout quand le territoire est grand, selon Rousseau. Dans le Contrat social, Rousseau écrit : Tout type de gouvernement est le meilleur dans certains cas, et le pire dans d'autres . Selon Rousseau, l'aristocratie est plus appropriée pour les États de richesse modérée. Selon lui, la monarchie convient mieux aux grands États, tandis que la démocratie convient mieux aux petits États. [...]
[...] Notre système actuel est un exemple d'hybride entre l'oligarchie et la démocratie. C'est une forme de démocratie indirecte. Nota Bene : Certains ont suggéré que la démocratie directe peut être réalisée sur Internet. Internet est-il l'héritier de l'antique et athénien Pnyx ? Non, car il y a beaucoup à fourrer dans des lois votées sur la base d'une vague d'émotions populaires et d'une série d'événements très médiatisés. La démocratie représentative est plus réaliste et moins dangereuse car il y a moins de résultats envisageables. [...]
[...] C'est ce que Platon dépeint dans la République, livre VII. L'extrême liberté, affirme-t-il, conduit à une quantité excessive de liberté, qui conduit à l'extrême esclavage. La conséquence de la démocratie est qu'elle a le potentiel de dégénérer en tyrannie. C'est pourquoi, comme le dit Platon, lorsqu'un gouvernement démocratiquement élu se retrouve au milieu d'une série de mauvaises décisions, il savoure ce vin au - delà de toute décence . Et bientôt, comme le disait Platon, la moralité serait bafouée, chacun poursuivant ses propres désirs. [...]
[...] Le système démocratique est toujours un peu chaotique. Néanmoins, c'est le moyen le plus efficace d'accéder au gouvernement le plus juste. En fait, le système démocratique est conforme à la raison. La monarchie est moins conforme à la raison que la démocratie, puisque, comme le notait Spinoza dans son Traité Théologico-Politique, il est plus facile à un seul de déraisonner qu'à toute une population ; il est douteux que la majorité des hommes votent pour l'absurdité, de peur d'être désespérés. [...]
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