devoir, être heureux, bonheur, état psychologique, aliénation, Diderot, Le neveu de Rameau, souffrance, satisfaction des désirs, Epicure
La notion de devoir est souvent rattachée à une obligation, une contrainte, mise par autrui ou par une certaine entité, à laquelle il nous faut répondre. Pourtant certains devoirs institutionnels ne sont pas à accomplir obligatoirement, parmi ceux-ci nous pouvons citer le devoir de voter.
Le droit de voter se transforme en effet en devoir pour le bon fonctionnement de la société et du système de gouvernance qu'est la démocratie.
En revanche ce devoir n'est pas obligatoire, aucune sanction n'existe pour celui qui ne va pas voter.
[...] Dans ce dernier cas, le sujet qui doit obéir au devoir n'a aucune emprise sur celui- ci, il doit seulement s'y plier sinon il sera sanctionné. Le bonheur ne peut être exigé par quelqu'un ou quelque chose d'autre que l'être en question, seul celui-ci peut faire le choix de chercher à être heureux. Si ce choix n'est pas fait par lui, mais par une tierce personne ou une institution alors il n'est plus maître de lui-même, ses faits et gestes sont dictés par une autre puissance à laquelle il se plie. [...]
[...] Le sujet ne voulant pas se trouver dans un état semblable, il se met comme obligation d'être heureux. Ce devoir est toutefois à relativiser, en effet en se posant un tel objectif le sujet peut s'enfermer dans une vision totalement subjective du monde, ne voyant ce que bon lui semble. L'individu qui se pose un tel devoir ne doit donc pas se laisser obnubiler par cette finalité, il doit même au contraire prendre une certaine conscience de lui-même ainsi que du monde qui l'entoure pour goûter à un début de bonheur. [...]
[...] Comme le démontrait déjà Épicure, l'homme peut avoir tendance à devenir esclave de ses désirs. Le célèbre philosophe distinguait différents types de désirs, les désirs nécessaires à la vie de l'individu étaient qualifiés de naturels et nécessaires, ils devaient forcément être satisfaits ; les désirs nécessaires à la bonne vie du sujet étaient qualifiés de naturels et non nécessaires, ils devaient être satisfaits si l'individu pouvait se le permettre ; enfin il distinguait une troisième catégorie, les désirs non naturels et non nécessaires, ceux-ci devaient être évités ou alors satisfaits avec le plus de précautions possible, en effet le sujet avait rapidement tendance à en faire une addiction. [...]
[...] Avons-nous le devoir d'être heureux ? La notion de devoir est souvent rattachée à une obligation, une contrainte, mise par autrui ou par une certaine entité, à laquelle il nous faut répondre. Pourtant certains devoirs institutionnels ne sont pas à accomplir obligatoirement, parmi ceux-ci nous pouvons citer le devoir de voter. Le droit de voter se transforme en effet en devoir pour le bon fonctionnement de la société et du système de gouvernance qu'est la démocratie. En revanche ce devoir n'est pas obligatoire, aucune sanction n'existe pour celui qui ne va pas voter. [...]
[...] Le bonheur peut donc se décliner sous une forme de devoir pour notre bien-être et celui de notre entourage. Il ne faut pas pour autant se plier à des sensations de bonheur artificielles qui sont faciles à obtenir, mais qui ne conduisent pas à un bonheur durable. Notre société nous pousse pourtant à une consommation à outrance et crée chez nous de plus en plus de désirs inutiles qui sont ensuite satisfaits grâce à l'emprise que la publicité exerce sur la population. [...]
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