Philosophie, devoir, morale, Kant, Spinoza, moralité, optimisme, pessimisme, prescription de devoirs, fondement, sentiment, conscience intime, contrainte extérieure, pouvoir social, société, sujet, Rousseau, conscience morale spontanée, justice, vertu, Emile ou de l?éducation, perversion de la pitié naturelle, bien, Gorgias, Platon, le Bien, le Beau, le Vrai, malheur, désirs, passion, Hobbes, Traité de pédagogie, Léviathan, loi, Ethique, raison, affection, Nietzsche, Généalogie de la morale, Volonté de puissance, châtiment, psychologie des profondeurs, liberté, visage de l?autre, Fondements de la métaphysique, moeurs, impératif hypothétique, impératif catégorique, Mal radical, Éthique et infini, Entre nous, Emmanuel Levinas
Est un devoir ce que nous avons l'obligation de faire. Mais la prescription vient-elle de l'extérieur, la société, ou de l'intérieur, le sujet ? Réfléchir à l'origine du devoir fonde l'idée de la morale. Ce problème correspond, montre Kant, à la question "Que dois-je faire ?". Il faut savoir comment, en quoi, au nom de quoi, pour quoi, nous devons ou pas agir pour comprendre née de valeur morale de nos actes.
[...] La psychologie des profondeurs nietzschéenne sonde donc la valeur des valeurs : elle est une moralisation par la négation de l'homme par l'homme, Le devoir est donc la forme morale que prend le renoncement ; il apparaît illusoirement à la conscience comme idéal ascétique sans qu'elle comprenne que l'origine des valeurs du bien et du mal est une dépréciation de la vie La question de la moralité : dans la liberté ou par le visage de l'autre La morale par contrainte extérieure n'est pas la formule de la moralité Kant, dans les Fondements de la métaphysique des mœurs en particulier, montre que l'idée d'une origine purement conventionnelle et contraignante du devoir parle d'une morale qui ne concerne pas la moralité. Car elle ramène toute action à être conforme au devoir . Si la morale était un ensemble de prescriptions utiles socialement, ou même annihilatrice des instincts humains, elle ne concernerait en rien la volonté. L'efficacité et l'adaptation d'un être à des comportements normalisés sont de l'ordre du dressage. [...]
[...] En nous enfermant dans notre autonomie, notre identité, notre intériorité, nos buts, nous jugeons l'autre tel ou tel, et nous nous séparons de la possibilité du devoir de le laisser être . L'hitlérisme est cette absolue réduction de l'autre à une seule catégorie, compris à partir de sa propre réduction à une unité d'identification ; par-là cet autre irréductible, qui renvoie toujours à autre chose par son visage, devient chose à détruire. L'humain ne s'offre qu'à une relation qui n'est pas un pouvoir , dit Levinas dans Entre nous. Nous ne pourrons trouver un principe de responsabilité si nous le cherchons dans notre liberté. [...]
[...] La moralité a donc un fondement, l'autonomie d'une personne qui peut vouloir agir selon la représentation d'une loi qu'elle s'impose à elle-même par devoir . Il n'y a nulle part quoi que ce soit [ . ] qui pourrait sans restriction être tenu pour bon, à l'exception d'une volonté bonne. La bonne volonté apparaît universellement avec un statut moral privilégié. La volonté d'une personne est toujours reconnue absolument bonne quand elle s'engage pour un acte ni pour être conforme à un devoir, ni en y inclinant par désir, intérêt, peur du châtiment, mais seulement parce qu'elle se le représente bon en lui-même. [...]
[...] S'ils les admettent souvent par la peur du châtiment, l'idée d'utilité commune de la croissance de leurs forces et la sagesse consistent à comprendre le caractère naturel des affections : ne pas les condamner et se haïr en soi, mais être responsable d'agir raisonnablement en sachant ce qu'elles déterminent en nous. L'homme, malade de lui-même , Nietzsche Nietzsche assimile l'homme qui admet le tu dois à un chameau dans ainsi parlait Zarathoustra. Il porte le fardeau des valeurs morales communes sur son dos comme le chameau et sa bosse. [...]
[...] C'est à l'inverse la liberté qui vient de la compréhension de notre responsabilité : le devoir nous est intimé par le visage de l'autre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture