Les bibliothèques universitaires, tournées vers l'avenir ?

Résumé du document

La fin du XXe siècle et le XXIe siècle naissant nous ont apporté leur lot d'innovations technologiques, de crises économiques, de révolutions culturelles. Les notions de livre, de service public, de sauvegarde du patrimoine et de bibliothèque ont évolué plus qu'on n'aurait pu l'imaginer. Dans le contexte actuel, qu'il soit technologique, économique ou administratif, les bibliothèques doivent trouver leur nouvelle place. J'ai choisi l'exemple des bibliothèques de SCD, car je suis étudiante et c'est naturellement la catégorie de bibliothèques qui m'intéressait le plus. Nous étudiants sommes (en théorie) un public assidu, informé et exigeant des bibliothèques, et en particuliers des bibliothèques de SCD, qui sont également (normalement) notre lieu de travail personnel privilégié.

La question qui se pose actuellement est de savoir si ces bibliothèques sont toujours un outil indispensable pour nos études, ou si elles seront remplacées à plus ou moins long terme. En d'autres termes, sont-elles toujours légitimes, ou représentent-elles un gaspillage d'argent public ?

Pour y répondre, je vais premièrement exposer les origines des bibliothèques universitaires, à travers un historique qui aboutit à la création relativement récente des SCD à partir des années 1980. Ensuite, nous tenterons de comprendre en quoi on peut douter de la légitimité des bibliothèques de SCD, dans les contextes économique, administratif et technologique. Enfin, nous prendrons le parti de penser que cette légitimité doit et peut être préservée, grâce à des exemples d'adaptations présentes et futures aux contextes actuels.

[...] L'origine des BU est intimement liée à celle des universités, et prend ses racines dans le Moyen Âge. C'est avec la première université de Paris que naît aussi la première bibliothèque universitaire, au XIIIe siècle. Avec l'université sont créés non seulement les bibliothèques universitaires, mais également le système des bourses (peu d'étudiants étaient riches) et les niveaux de diplômes (baccalauréat, licence, maîtrise, doctorat). Les livres qui y sont conservés sont essentiellement la Bible et des textes religieux et autres traités de théologie, car les universités sont au départ fondées en accord avec le Vatican (aujourd'hui c'est l'État) ; puis, petit à petit, les fonds s'élargissent à toutes les disciplines. Les bibliothèques se développent sous la protection des rois de France, surtout à Paris (...)

Extraits

[...] L'origine des BU est intimement liée à celle des universités, et prend ses racines dans le Moyen Âge. C'est avec la première université de Paris que naît aussi la première bibliothèque universitaire, au XIIIe siècle. Avec l'université sont créés non seulement les bibliothèques universitaires, mais également le système des bourses (peu d'étudiants étaient riches) et les niveaux de diplômes (baccalauréat, licence, maîtrise, doctorat). Les livres qui y sont conservés sont essentiellement la Bible et des textes religieux et autres traités de théologie, car les universités sont au départ fondées en accord avec le Vatican (aujourd'hui c'est l'État) ; puis, petit à petit, les fonds s'élargissent à toutes les disciplines. [...]

[...] ) ont eu un tel succès que les bibliothèques des universités ne pouvaient pas ignorer ce phénomène. Il fallait au contraire réagir vite, car l'intérêt est évident. Les BU proposent donc un choix plus ou moins vaste de livres électroniques, ainsi que des abonnements à des bases de données. L'UEB, par exemple, met à disposition quelques 600 ouvrages numériques, ce qui est peu mais c'est un début . du passage du stade de bibliothèque à celui de 1 André Miquel. [...]

[...] Contexte économique À l'heure où de nombreuses universités sont en déficit ou ont des difficultés à boucler leur budget, quid des bibliothèques de SCD ? Le budget des BU est-il séparé ou inclus dans celui de l'université ? Il se trouve que la réponse est : un peu les deux. Les bibliothèques reçoivent leurs financements de plusieurs sources. Tout d'abord, l'université ne participe que de façon modique, à hauteur d'un peu plus de 1%. Environ le quart des ressources provient des droits de bibliothèque, le reste de dotations. [...]

[...] La révolution a commencé, qui ne demande qu'à se poursuivre. Cette révolution se doit même d'être permanente dans les bibliothèques et a fortiori les BU, qui sont de par leur mission d'encyclopédisme le reflet des progrès dans tous les domaines de recherche, en permanente évolution. Il est donc dans l'essence même des bibliothèques de SCD de s'adapter à leur temps. Tant qu'elles le feront, leur légitimité restera incontestable. [...]

[...] D'où les PEB ou les bibliothèques numériques par exemple, qui représentent des réponses à l'évolution des besoins, mais nous verrons ceci dans la dernière partie . Ouverture à tous ou élitisation ? Le fait de se promener dans les rayons d'une BU peut paraître anodin, mais il est relativement récent. C'est en effet dans les années 1960 que le principe d'accès libre a commencé à émerger. Auparavant, il fallait faire une demande en remplissant une fiche, et c'est un magasinier qui allait chercher l'ouvrage désiré pour le lecteur. [...]