Autrui concerne chaque personne autre que moi. Il est mon semblable de par sa physionomie, mais des différences peuvent nous distinguer : le langage, la culture, le mode de vie sont quelques-uns des critères de différenciation. Effectivement, si autrui est autre que moi, cela sous-entend qu'il est différent de par sa culture, sa personnalité, ses goûts ainsi que toutes les autres caractéristiques qui le déterminent, qui font ce qu'il est (...)
[...] Par le langage, faculté première de l'homme, et surtout par le dialogue, l'autre me cultive par son expérience personnelle, il me forge mon savoir par une partie de ses connaissances, de son vécu et me pousse, grâce à cet échange, à une certaine forme de vérité. Cependant, nous pouvons dire que par cette diversité, nous dépendons d'autrui. En communiquant avec l'autre, j'admets la possibilité, le risque de l'influence, du sacrifice au sein de mon moi La société est telle que, malgré cela, chacun a besoin de l'autre; sans ça, il ne peut que vivoter voire mourir. Ainsi, que puis-je recevoir de l'autre au point que ma vie en dépende ? Suis-je réellement moi en société ? Sans autrui, puis-je être humain ? [...]
[...] Il est impossible pour un homme de s'humaniser seul, indépendamment de la société. Bien que la vie en communauté exige des renoncements, des sacrifices du moi qui soumettent la personnalité de l'individu à une influence, il est certain qu'un homme a besoin d'autrui. Il vit et existe grâce à autrui. Le critère de l'homme est la culture et cette culture porte les marques de la différence. C'est cette diversité des cultures qui permet à l'homme d'avancer. [...]
[...] Un enfant a besoin de relations émotionnelles pour évoluer, s'humaniser. La culture est en somme ce qui nous distingue de l'animal. Elle fait de nous des hommes capables d'expression, d'intelligence, plus ou moins gouvernés par la raison contrairement aux animaux qui n'ont que des besoins. De ce fait, est-il possible pour l'homme, que l'isolement et la solitude vis-à-vis de la société soit bénéfique ? Pouvons-nous vivre indépendamment d'autrui ? Peut-on évoluer sans lui ? En effet, il se peut que nous dépendions d'autrui et que pire encore, nous subissions des sacrifices au sein de notre propre personnalité. [...]
[...] et la cause du bombardement à Hiroshima par exemple. Ainsi, comme le disait Rabelais, science sans conscience n'est que ruine de l'âme Rousseau affirme de plus que la culture de l'homme, celle qu'autrui m'apporte et transmet à d'autres développe nos passions : jalousie, égoïsme et cupidité sont les conséquences certaines de la vie en communauté. Il avait même écrit que l'homme est de tous les animaux, celui qui peut le moins vivre en troupeau Il semble insinuer que l'homme est naturellement belliqueux et qu'il n'est pas spontanément porté vers le bien d'autrui. [...]
[...] Le terme de l'auteur permet de le souligner : sans la société, il est impossible pour l'homme, jusqu'à preuve du contraire, de développer ses potentialités humaines. En effet, contrairement à l'animal, il n'est pas instinctif, il ne répète pas des habitudes tout au long de sa vie, sa culture doit être acquise à défaut d'être innée. Par conséquent, la culture est apportée par la multitude de personnes différentes qui composent une société. C'est pourquoi il est inconcevable de s'en exclure. Prenons l'exemple de deux jumelles indiennes : Amala et Kamala. Ces fillettes avaient vécu depuis leu naissance avec des loups et se comportaient comme eux. [...]
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