Je suis entouré d'altérité, dès lors que rien d'autre que moi n'est moi : l'autre peut être aussi bien cet arbre que mon chien (selon Hegel, c'est l'animalité qui est l'altérité la plus déroutante), ou un homme. Si je me contente de considérer ce dernier comme « un autre », il est sans doute alter ego (« autre moi »), mais l'expression est ambiguë : autre (que) moi, ne puis-je être tenté de le ramener vers moi (en supprimant donc son altérité) ? (...)
[...] On peut en conséquence considérer qu'une relation véritable avec autrui doit présenter elle aussi cette dimension morale. Mais de nombreuses relations possibles ne la possèdent pas. Si le respect se justifie comme la meilleure relation avec autrui, c'est sans doute parce qu'il est le seul à garantir la présence d'un souci éthique Versions différentes de l'altérité L'AUTRE Je suis entouré d'altérité, dès lors que rien d'autre que moi n'est moi : l'autre peut être aussi bien cet arbre que mon chien (selon Hegel, c'est l'animalité qui est l'altérité la plus déroutante), ou un homme. [...]
[...] Philosophie Comment justifier le respect d'autrui ? UNE ETUDE PRELIMINAIRE Analyse du sujet Si le respect d'autrui doit être justifié c'est qu'il ne va pas de soi : le sujet invite à considérer que la relation avec autrui n'est pas spontanément du respect. Quelles peuvent être les relations antérieures à ce respect ? L'existence individuelle impliquet-elle nécessairement une relation à autrui (que l'on peut différencier de l'autre ? Pourquoi le respect vaut-il mieux qu'une autre relation relativement à l'autrui ? [...]
[...] Il n'est de surcroît intimement compris que dans un face-à-face qui est rare. Il est pourtant la seule attitude qui garantisse la possibilité de l'éthique, non comme élaboration tardive, mais au contraire comme dimension première de l'existence humaine en tant que telle. [...]
[...] C'est alors qu'autrui seulement exige le respect. Dans quelles conditions ? LE FACE-A-FACE SANS TIERS C'est dans le face-à-face que s'éprouve immédiatement cet appel au respect : les visages de deux personnes (indépendamment de tout lien familial ou social, de toute complicité politique ou professionnelle, etc.), échangeant leurs regards. Si le visage est le propre de l'homme (les animaux n'ont qu'une face), l'expérience du face-à-face fait affleurer la singularité de chacun, c'est-à-dire l'altérité qui les sépare. Mais simultanément émerge l'obligation de respecter autrui, non parce qu'il serait le même mais bien parce qu'il est tout autre LA DIMENSION ETHIQUE Cet appel au respect a le sens de la loi morale fondamentale : Tu ne tueras pas. [...]
[...] Si le respect est justifié cela signifie qu'il est préférable aux autres relations : qu'est-ce qui fait sa supériorité ? La dimension éthique du respect : dans le face-à-face il y a l'esquisse d'une humanité Utiliser ses connaissances Rousseau : le premier sentiment de l'homme est la pitié : qu'implique-t-elle relativement à autrui ? Hegel : la dialectique du maître et de l'esclave ; relativement à l'autre, il y a d'abord rapport de force et lutte pour la reconnaissance de soi. Husserl : autrui comme cofondateur d'un monde partagé. [...]
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