Cours très complet sur Autrui intégrée dans la notion du Sujet. Document idéal pour les toutes classes de Terminale.
[...] Si je ne laisse pas subsister la liberté, je me punis moi-même cas c'est un jugement libre de sa part que je recherche et non une approbation forcée (le tuyau est un éternel enfant qui se punit tout seul en ne permettant à personne d'être à sa hauteur), dans la relation amoureuse ce qui met un frein à ma volonté de domination naturelle c'est que mon désir se porte non pas sur un objet mais sur un désir. Or seul un être autonome peut désirer. Là encore c'est mon égoïsme qui me pousse à dépasser mon égoïsme. Cf Rousseau conception de la pitié. Mon 1er respect pour l'autre est très égoïste = je lui épargne la souffrance parce que le voir souffrir me fait souffrir. En ce sens, c'est l'amour qui grandit l'homme parce qu'il l'oblige à e dépasser (se contenir), à rencontrer et repousser ses limites, l'autre me renvoie à moi-même à mes conflits. [...]
[...] Il est le médiateur entre moi et moi-même. Il me met sur la voie d'un travail sur moi. D'ailleurs Hegel nous explique que la réelle liberté n'est pas le triomphe du moi-maître sur le moi-esclave mais celle du moi-esclave qui est parvenu à se rendre maître de ce qui l'asservissait. En d'autres termes, ce n'est pas en rejetant la domination du sensible tel que le faisait les stoïciens (cf Epictète) que l'on s'affranchit du sensible, c'est au contraire en le travaillant de l'intérieur. [...]
[...] Je suis seule à exister de mon propre point de vue, seule à me percevoir de l'intérieur, seule face à e manque essentiel qui me constitue, Kant parle de la remarquable disposition de l'homme à n'être jamais satisfait par rien de temporel et cette solitude foncière qu'aucun être ne peut combler, l'autre la connaît aussi s'il ne renonce pas à son humanité c'est-à-dire s'il ne se contente pas de la vie d'une bête et s'il ne croit pas posséder l'immortalité d'un Dieu. Son désir de quelque chose d'autre que de l'humain trop humain, en fait à mes yeux en humain désirable. [...]
[...] comment ? modeste au point de t'aimer ou sotte à ce point ? Ou alors ou alors si les hommes ont besoin d'une transcendance auteur de laquelle se retrouver, c'est pour pouvoir s'estimer à la mesure de ce qu'ils sont capables de désirer. Notre désir dépasse de bien loin ce qu'un être humain peut nous apporter parce que le désir se désire lui-même. Se réaliser pour un désir, c'est mourir en tant que désir. Le désir ignore ce qu'il désir parce que son objet change en mesure qu'il l'atteint, à moins qu'il ne se donne pour objet quelque chose d'inembrassable, tel l'infini qui peut être la Vérité absolue, la Beauté absolue, la Perfection, Dieu. [...]
[...] AUTRUI Intro : le rapport à l'autre est premier aussi bien ontologiquement que chronologiquement. Chronologiquement nous sommes dépendants pour notre survie d'autrui (sans nourriture). Ontologiquement : nous ne sommes qu'en tant que nous nous différencions d'autrui et sommes reconnu dans notre différence. (Cf : complexe d'oedipe, rapport Hôlfé) Sans autrui, je me désagrège. Dans Vendredi ou les limbes du Pacifique, description de la lente déshumanisation qu'engendre un isolement prolongé intellectuellement, autrui est indispensable, il est l'interlocuteur fictif face à qui je m'explique, qui doit me comprendre. [...]
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