Dissertation de philosophie sur le thème d'autrui.
[...] La présence d'autrui permet de comprendre le «Je suis je». En ce sens, on l'apparition du médiateur, autrement dit un tiers, un intermédiaire : deux consciences s'opposent, celle d'autrui, et celle du moi. Le constat est double : d'une part autrui n'est pas moi, nous partageons pas la même conscience, la conscience si elle est universelle, elle est toutefois propre à chaque être : en ce sens elle est personne. Mais à l'inverse, je ne suis pas autrui, pour les mêmes raisons. [...]
[...] Aristote écrit qu'en effet un certain égoïsme est présent dans l'amitié la plus droite. Bien plus, cet égoïsme est bon. « L'homme vertueux doit être égoïste, car en faisant de belles actions il en tirera lui-même profit, et en procurera aux autres». Qui sacrifie jusqu'à sa vie pour autrui « préfère la pleine joie d'un court moment à une durable tranquillité ( . une seule action belle et grande à une multitude d'actions petites ( . L'homme vertueux prend pour lui la part la plus grande de beauté ; c'est en ce sens que l'amour de soi est un devoir ». [...]
[...] Mais autrui est-il forcément un obstacle pour moi ? Le « moi » correspond au sujet, au sujet doué de conscience. Cette conscience qui dit d'ailleurs « je » renvoi donc à un objet de conscience. Plus exactement, le « moi » est un ensemble d'états du sujet, correspond au conscient et à l'inconscient. « Peut-il » constitue une interrogation, une faculté, une modalité d'une action, action qui va interagir sur le sujet. Dès lors, « peut-il » inclus une possibilité d'une éventuelle action. [...]
[...] De ces deux approches, découle le constat suivant : autrui est mon semblable en tant que personne humaine mais également un autre, en tant qu'étranger. La question qui peut se poser est celle de relation entre autrui moi. A cet égard, autrui est celui avec lequel je peux entretenir une relation, cette relation pouvant constituer un obstacle si j'estime qu'il s'interposera aux objectifs sur lesquels je compte atteindre. En ce sens, autrui constitue bien un obstacle. Mais au-delà de cette analyse, autrui ne peut-il pas être un moyen pour moi ? [...]
[...] Autre qu'un être dont la rencontre concerne mon être ? Autre que relatif à moi ; c'est-à-dire une sorte de fin en soi ? Autre que relatif ; autrement dit, d'une certaine façon, absolu ? II. L'amitié, une forme d'égoïsme ? Vouloir le bien de son ami, il semble qu'avec un ami, nous puissions aller au-delà des relations sociales dans lesquelles autrui joue le rôle d'allié ou de concurrent. Un ami n'est pas n'importe quel autrui, mais celui pour lequel nous éprouvons affection, sympathie. [...]
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