Nous vivons en relation avec d'autres êtres humains. En effet, nous naissons dans un pays, un groupe social, une famille et à une certaine époque. Autrui désigne non tel ou tel autre mais l'autre en général. Cependant, l'expérience d'autrui dans sa généralité n'en reste pas moins singulière : nous ne faisons pas l'expérience de l'autre en général, mais d'autres êtres singuliers. Autrui est-ce moi qui n'est pas moi : il est à la fois identique à moi, le même, le semblable et le différent, l'autre (...)
[...] Comme le montre MP il y a deux modes d'être seulement : l'être en soi qui est celui de l'objet étalé dans l'espace et l'être pour soi qui est celui de la conscience. Or autrui serait devant moi un en soi. Cependant il existerait pour soi, il exigerait de moi pour être opérer une opération contradictoire puisque je devrais à la fois le distinguer de moi-même donc le situer dans le monde des objets et le penser comme conscience Or comment autrui peut- il être à la fois un objet pour moi et un sujet qui peut à son tour faire de moi un objet ? [...]
[...] J'ai honte et je me sens devenir rouge, je suis mal à l'aise. A ma curiosité, je n'avais pas vraiment conscience de mon geste. Ma principale préoccupation était de ne pas faire de bruit et de contemplez ce qui se passait derrière la porte. Mais surpris par quelqu'un, je me sens épinglé comme jaloux C'est le regard que l'autre pose sur moi qui naît en moi la honte. Je reconnais que je suis tel que l'autre me voit. Je lis dans ses yeux que je suis. [...]
[...] Par contre, l'isolement est ressenti comme un appauvrissement. La solitude valorisante Mais la solitude n'est pas toujours vécue de manière déprimante. Elle peut au contraire devenir valorisante quand elle est recherchée ou acceptée comme un refuge momentané ou plus exceptionnellement comme un style de vie et de pensée. La rupture des relations avec les autres H est alors accueillie comme une occasion propice au ressaisissement de la personne. La maladie, la souffrance lorsqu'elles sont supportables se transforment en école de patiente et en exemple d'énergie. [...]
[...] Il a le désir de se faire reconnaître comme conscience de soi, être élevé au dessus de la vie animale. Cet H ne risque sa vie. Hegel reprend ici une maxime évangélique la meilleure façon de sauver une vie est d'oser la risquer On peut ici citer l'exemple de ceux qui dans certains régimes quand osent entrer en résistance. Quand ils s'engagent, ils le font au nom d'une idée la de la liberté, du respect de la dignité H. Ils encourent pourtant le risque d'être encore plus privés de liberté, d'être torturé ou tuées. [...]
[...] Il lui est impossible de bien faire et de mal faire. Il ne peut pas être immoral, vicieux, non seulement parce qu'il lui manque la conscience, l'intention coupable, mais parce que sa force le dispense aux yeux d'un moraliste observateur impartial de toutes actions objectivement mauvaises. Avant d'être un être raisonnable, l'H est un être sensible. Les droits de l'H naturel ont un fondement non pas moral ou juridique mais physique. Les choses de la nature sont ce qu'elles sont. [...]
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