Pour la majorité des êtres humains, autrui n'est pas un ennemi. Autrui, bien qu'il soit considéré comme un obstacle à mes désirs, est considéré avant tout comme étant un partenaire dans l'action et dans le travail. Par ailleurs, l'homme a besoin d'autrui pour ne pas être envahi par des sentiments de solitude. Autrui est vu comme un élément essentiel à notre épanouissement personnel et non comme un ennemi.
Autrui correspond à l'autre. C'est un moi qui n'est pas propre. Un ennemi est différent d'un adversaire. L'individu est en compétition avec l'adversaire, c'est un terme positif, tandis que l'ennemi est généralement détesté de l'individu car aucune osmose ne se crée entre les deux personnages. L'ennemi est donc l'autre que l'on déteste, c'est celui qui nuit à mes désirs. La définition d'autrui et de l'ennemi semble sur ces points ne pas concorder.
[...] Les ennemis de Dom Juan, autrui, vont alors tenter de l'empêcher d'assouvir ses désirs illimités. Autrui est également un ennemi dans le capitalisme, les entrepreneurs cherchent le profit au maximum, et pour arriver à leurs fins, ils se doivent d'écraser d'autres individus. Le dicton l'homme est un loup pour l'homme résume parfaitement ce type de situation. Les conflits n'existeraient pas si autrui n'était pas un ennemi. En effets, les conflits sont dus à l'animosité présente entre deux parties antagonistes. Ainsi, entre 1945 et 1991, il y a eu environ 130 guerres civiles. [...]
[...] Autrui est-il un ennemi ? Pour la majorité des êtres humains, autrui n'est pas un ennemi. Autrui, bien qu'il soit considéré comme un obstacle à mes désirs, est considéré avant tout comme étant un partenaire dans l'action et dans le travail. Par ailleurs, l'homme a besoin d'autrui pour ne pas être envahi par des sentiments de solitude. Autrui est vu comme un élément essentiel à notre épanouissement personnel et non comme un ennemi. Autrui correspond à l'autre. C'est un moi qui n'est pas propre. [...]
[...] Il semble paradoxal qu'autrui puisse être à la fois un ennemi et un allié pour je. Autrui peut effectivement être un allié lorsque son regard me permet d'analyser mon comportement, je peux alors m'observer par le regard d'autrui. C'est-ce que Sartre nous montre dans l'être et le néant en prenant l'exemple du je qui est ici généralisé. Ce je subis le regard d'autrui alors qu'il est en train de réaliser une mauvaise action, s'en dégage alors un sentiment de honte. [...]
[...] La définition d'autrui et de l'ennemi semble sur ces points ne pas concorder. La doxa apparaît comme étant en contradiction avec les termes de la question. Il est en effet paradoxal de penser qu'autrui est un allié pour l'épanouissement de soi si d'autre part on s'aperçoit qu'autrui est un individu qui peut nuire à mes désirs. Le paradoxe ainsi présenté précédemment nous amène donc à nous poser la question de savoir s'il est possible de considérer autrui tel un ennemi. [...]
[...] Autrui est également utile dans le but d'entretenir un dialogue. Un paradoxe se crée alors, autrui ne peut pas être un allié si je m'aperçois qu'autrui nuit à mes désirs et à mon bonheur. Le problème était alors de savoir si autrui pouvait être réellement considéré comme un ennemi. Pour répondre à cette problématique, l'hypothèse qu'autrui soit un ennemi a alors été mise en place. Pour défendre cette hypothèse, nous avons analysé la dialectique du maître et de l'esclave, l'analyse de Platon en prenant pour exemple Dom Juan, le capitalisme puis enfin les conflits. [...]
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