Dissertation de Philosophie de niveau Lycée répondant à la question suivante : Peut-on connaître autrui ?
[...] Je ne suis en fait sujet que par autrui. Sartre ajoute pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre Cela signifie, que pour être, un sujet est totalement dépendant d'autrui, de son existence, de son jugement et de son approbation. En fait, tout ce qui semble faire un caractère, une qualité que l'on se serait appropriée, ou un défaut que l'on revendique, n'est pas une propriété que l'on disposerait depuis notre naissance et jusqu'à notre mort, car il faut la reconnaissance d'autrui. [...]
[...] Ce savoir handicapé cette communication restreinte est expliqué par Bernard Werber qui affirme que Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Nous avons donc vu qu'il était impossible de connaître autrui car il y a un énorme fossé d'apparence et d'interprétation entre lui et moi, mais surtout parce que ma façon d'aborder le monde n'est pas transposable sur autrui. Cependant, le véritable problème n'est peut être pas de savoir si oui ou non je peux connaître autrui, car cela n'est au fond pas essentiel. [...]
[...] Samedi 17 novembre 2007 JOST Magali Peut-on connaître autrui ? Lao-Tseu, fondateur du taoïsme, a déclaré Connaître les autres, c'est sagesse. Par cela, il sous-entend que la connaissance de l'autre est un bienfait. Mais il omet d'expliquer comment l'homme peut connaître l'autre, quelle est la démarche à faire pour acquérir cette sagesse. En fait, la réelle question est de savoir si nous pouvons connaître l'autre, c'est-à-dire si nous avons la possibilité d'apprivoiser, de prévoir, un être autre que nous-mêmes. En tant qu'homme appartenant à une civilisation, on ne peut s'empêcher d'être ethnocentrique, c'est-à-dire de juger les autres peuples selon un modèle de référence qui est le nôtre. [...]
[...] Ce qui importe en fait, c'est ce par quoi nous sommes semblable, c'est-à-dire notre raison. Ce caractère commun est d'ailleurs revendiqué par Socrate dans Ménon de Platon où il invite un esclave à élaborer une démonstration géométrique et montre ainsi par là que ce dernier est égal par la raison aux plus grands des rois. La raison est aussi prônée par Kant comme la qualité qualifiant un être libre et il invite donc par là, les hommes à respecter autrui en tant que nos semblables. [...]
[...] Enfin, nous avons élargi notre pensée en prouvant que l'important n'est pas de connaître autrui mais de savoir qu'il existe. Parce que je n'existe que par le regard des autres et je suis dépendant de ce regard, mais aussi, car finalement, l'altérité d'autrui est inessentielle et vaine. En définitive, j'affirmerais que de fait, la connaissance d'autrui est un savoir inatteignable, qui ne peut être connu. [...]
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